Archives de Tag: meurtre

Emmurées, BELL Alex

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Emmurées d’Alex Bell. Editions Milan, 2018. 15,90 €.

L’histoire des Frozen Charlotte

Fonds du CDI.

Je passe mes vacances dans un lieu de rêve : un vieux manoir écossais. Un vieux manoir qui était auparavant une école pour filles où ont eu lieu de tragiques « accidents ». Mes cousins sont charmants : Cameron est taciturne, Piper est un peu trop parfaite, Lilia a une étrange phobie des os, même des siens. Et puis il y a Rebecca. Rebecca dont la chambre est remplie de vieilles poupées. Rebecca qui est morte. Rebecca qui est de retour par ma faute. Venez jouer à la poupée… au péril de votre vie.

J’avais acheté ce roman pour répondre à une demande d’élèves pour des titres « qui font peur » mais ce n’est pas forcément ce que personnellement j’aime lire donc il attendait depuis un moment dans ma PAL, me faisant malgré tout envie. Une histoire de fantômes et de meurtres avec une pincée de fantastique, plutôt bien menée dans les rebondissements. On se doute assez rapidement que le surnaturel ne va pas tout expliquer, et de toute façon c’est toujours plus flippant quand c’est ancré dans le réel mais ça ne m’a pas empêché de me prendre au jeu (et d’éviter de le lire le soir). Après être allée lire des choses sur les vraies poupées Frozen Charlotte, je trouve ça très glauque d’offrir des figurines représentant une jeune fille morte comme jeu aux enfants.

Dopamine, BARD Patrick

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Dopamine de Patrick Bard. Syros, 2022. 16,95 €.

Sur le site de l’éditeur.

La page Wikipédia de l’auteur.

Fonds du CDI.

Février 2021 : le corps d’un jeune fille de quatorze ans est retrouvé dans la Marne. Ses meurtriers, identifiés très vite, sont deux camarades de classe. Une fille et un garçon qui ne semblent pas conscients de la gravité de leur acte et invoquent des mobiles inconsistants. Entre addiction aux écrans, haine déversée sur les réseaux sociaux, harcèlement et calomnie, le juge d’instruction chargé de l’affaire décide de décrypter coûte que coûte la mécanique de l’impensable.

Une fois ouvert, impossible de le refermer ! J’ai fini ce livre en deux moment sur deux jours seulement. Le fait-divers dont s’est inspiré l’auteur a eu lieu en 2021 mais je ne m’en souvenais que vaguement et de toute façon Patrick Bard précise que toute l’histoire autour du meurtre est tirée de son imagination. C’est glaçant car tout à fait plausible. Les mécanismes du harcèlement, de l’emballement, de l’effet groupe, associé à l’isolement lié au mal-être adolescent accentué ici par des situations familiales complexes. Saupoudré de confinement et d’addiction au téléphone portable et aux réseaux sociaux et on a un récit prenant dont on connaît l’issue tragique dès l’introduction (et le résumé) mais qui nous tient malgré tout en haleine. Et quand on le referme on ressent un sentiment d’incompréhension et on se retrouve désemparé face à des situations, sans être aussi extrêmes, qu’on sait que certains de nos élèves vivent. Mais je crois qu’il n’a jamais été emprunté au CDI encore et je pense que pour certains élèves, le lire pourrait les mettre face à leurs propres addictions et n’être pas forcément bien reçu… A voir.

Long way down, REYNOLDS Jason, NOVGORODOFF Danica

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Long way down de Jason Reynolds et Danica Novgorodoff. Milan, 2023. 16,90 €.

Sur le site de l’éditeur.

Sur le site de l’auteur et de l’illustratrice.

Acheté pour le CDI.

Dans le quartier de Will, les règlements de compte entre gangs sont monnaie courante. Le sang rougit souvent l’asphalte. Enfants ou adultes, ça n’a pas de grande importance pour ceux qui tuent. Sauf que cette fois, c’est Shawn qui est mort. Shawn, le seul et unique frère de Will. Et quand quelqu’un meurt dans le quartier de Will, il existe trois règles essentielles. Ne pas pleurer. Ne pas balancer. Se venger. Dans l’ascenseur, en route pour tuer le présumé meurtrier de son frère, Will fait face à d’étranges fantômes. S’il existe un moyen pour faire cesser le cycle incessant des vengeances, Will est peut-être le seul à pouvoir tout changer.

Adaptation en BD du roman du même nom et du même auteur, Long Way down est vraiment un titre poignant et je trouve l’adaptation réussie. Les illustrations, comme faites à l’aquarelle, sont très douces et comme pour le roman, on se laisse happer par l’histoire et les différents personnages que Will retrouve dans son esprit et ses pensées, jusqu’à être apaisé lui aussi. Je vais maintenant pouvoir les présenter ensemble aux élèves.

Bad girls, MATHIEU Jennifer

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Bad girls de Jennifer Mathieu. Milan, 2023. 15,90 €.

Sur le site de l’éditeur.

Acheté pour le CDI.

1964, Houston, Texas.

Evie et ses amies sont des « bad girls » et fières de l’être ! Trop bruyantes, trop maquillées… infréquentables ! Leurs ennemis ? Les filles et fils de la haute, qu’elles évitent à tout prix. Jusqu’au jour où Evie croise la route de Diane. Diane, qui est l’incarnation même de la jeune fille de bonne famille. Diane, qui tue un homme pour sauver Evie.

J’avais déjà lu Moxie, aussi dans le fonds du CDI de l’autrice, que j’avais bien aimé. J’ai acheté celui-ci par le résumé qui m’a semblé changer de l’ordinaire, déjà pour l’époque dans laquelle l’histoire se situe, que l’on ne connaît que par les films bien souvent ou pour des œuvres autour de la ségrégation. Ici il est vaguement question de celle-ci, en arrière-plan mais j’ai bien aimé que les inégalités abordées soient principalement celles entre riches et pauvres, et que la stigmatisation qui découle de celle-ci touche aussi bien les jeunes d’un côté que de l’autre. Le personnage de Diane est bien entendu très touchant (j’avais deviné son secret mais cela reste très émouvant) et j’ai bien aimé qu’Evie se cherche. Attirée par ces « bad girls » légèrement plus âgées qui l’ont prises sous leurs ailes mais en même temps prête à faire confiance à Diane avant même de tout savoir d’elle. On sent qu’au fond d’elle, elle n’a pas basculé complètement du « mauvais » côté, si on peut dire vu qu’ici le mauvais côté signifie surtout la liberté des filles. Je me doutais que la fin ne pourrait être complètement positive et joyeuse pour tout le monde, tout en me demandant comment ça allait se finir. Mais pas déçue même si un peu triste. Maintenant je dois chercher comment en faire la promo auprès des élèves.

La Cage, GAGNON Hervé

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La Cage d’Hervé Gagnon. Hugo jeunesse, 2022. 15 €.

Sur le site de l’éditeur.

La page Wikipédia de l’auteur.

Acheté pour le CDI.

Lévis, 1763
Condamnée à mort pour le meurtre de son mari, Marie-Josephte Corriveau est pendue. Par ordre du gouverneur, son corps est ensuite exhibé dans une cage en fer à la croisée des chemins.

Montréal, 1851
La cage de la Corriveau est exposée à Montréal. Eugénie Lachance et son petit frère, Alexis, jeunes orphelins employés dans une manufacture, décident de s’offrir ce modeste divertissement. Mais la vue de l’objet a un effet inquiétant sur la douce Eugénie. Pire encore, plusieurs crimes violents sont rapportés aux autorités ! Le constable Seamus O’Finnigan tente d’éclaircir cette affaire…

Un roman découvert lors de ma veille via la BNF qui répondait à une demande d’élèves de romans « qui font peur » et avec en plus une très belle couverture attirante. L’histoire est assez banale au premier abord : une femme accusée, une pendaison et a priori une histoire de possession… Mais bientôt les événements se complexifient un peu et certains choses sont remises en question jusqu’à la fin, prenante.

Photophobia, BECKER Tom

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Photophobia de Tom Becker. Milan, 2017. 14,90 €.

Fonds du CDI.

Quand ils arrivent dans la ville de Saffron Hills, Darla et son père sont bien décidés à prendre un nouveau départ. Malheureusement, Darla s’intègre difficilement dans son lycée, où tous les élèves sont obsédés par les selfies, les grosses voitures et les concours de beauté. Sa situation ne fait qu’empirer quand elle commence a avoir des visions qui la projettent dans le corps d’un meurtrier qui semble s’attaquer à des étudiants de son campus.

Un thriller sympa, plutôt caricatural dans les personnages (les populaires, la punk, la nouvelle mise de côté, le père à la ramasse…) mais dont l’intrigue est bien menée avec une petite dose de surnaturel. Je me suis laissée porter par l’intrigue passant de suspect en suspect sans le découvrir. En bonus les scènes des meurtres sont bien gores.

Monster 1, URASAWA Naoki

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Monster 1 de Naoki Urasawa. Kana, 2005. 

Sur le site de l’éditeur.

Page Wikipédia de l’auteur.

Prêt dans la cadre d’une pré-sélection pour un projet manga.

Par une nuit de 1986, une décision d’ordre éthique va conduire le docteur Kenzo Tenma à sauver la vie d’un enfant aux dépens de celle du maire de la ville. Comment pouvait-il savoir que son acte aurait de telles conséquences ? Car l’enfant qu’il a sauvé, a grandi, et semble être le dénommé Monster.

Un grand classique que je n’avais encore jamais eu l’occasion de lire. Le dessin est un peu « daté » ainsi que l’univers mais malgré tout l’entrée dans l’intrigue est prenante. J’ai d’ailleurs envie de continuer ma lecture pour découvrir ce qui se cache derrière tous les mystères du premier tome.

Mise à jour après lecture des 18 tomes : Une série passionnante ! Des personnages riches et souvent intéressants. Quelques rebondissements un peu « superflus » et un final qui laisse des questions en suspens, mais très chouette série.

 

Le Patient, LE BOUCHER Timothé

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Le Patient de Timothé Le Boucher. Glénat, 2019. 25€.

Sur le site de l’éditeur.

La page Wikipédia de l’auteur.

Acheté pour le CDI.

La police arrête une jeune fille errant dans la rue, couverte de sang, un couteau à la main. En se rendant chez elle, les agents découvrent avec effroi une scène de massacre : toute sa famille a été assassinée… 6 ans plus tard, Pierre Grimaud, l’unique survivant du « massacre de la rue des Corneilles », se réveille d’un profond coma. L’adolescent de 15 ans qu’il était au moment des faits est aujourd’hui un jeune homme de 21 ans. Désorienté, encore paralysé et souffrant d’amnésie partielle, il est pris en charge par le docteur Anna Kieffer, psychologue spécialisée sur les questions de criminologie et de victimologie. Pendant leurs séances, Anna tente de l’amener à se souvenir des circonstances du drame, malgré ses pertes de mémoire. Pierre lui évoque la présence mystérieuse d’un « homme en noir » qui hante ses rêves, probable réponse inconsciente à son traumatisme. Après plusieurs rendez-vous, Anna découvre en Pierre un être sensible et très intelligent. Touchée par son histoire, elle se met même à le prendre en affection. Petit à petit, une véritable complicité s’installe entre eux. Anna n’imagine pas à quel point ce patient va changer sa vie…

Une bande-dessinée achetée fin 2020 que je n’avais pas encore eu le temps de lire. Avec ce nouveau confinement, je vais pouvoir rattraper un peu de retard sur les 3 dernières commandes. Une histoire prenante avec des retournements de situation, des personnalités troubles et une fin plutôt surprenante. La question de la manipulation est centrale, que se soit celle des souvenirs, ou simplement le fait de manipuler les autres pour qu’ils pensent ou fassent ce qu’on veut. Une très belle découverte, qui me donne envie de plonger dans le travail de l’auteur et notamment son volume précédent Ces jours sui disparaissent.