L’Année de grâce de Kim Liggett. Casterman, 2020. 19,90 €.
Sur le site de l’éditeur.
Le compte Twitter de l’auteure.
Acheté pour le CDI.
« Personne ne parle de l’année de grâce. C’est interdit. Nous aurions soi-disant le pouvoir d’attirer les hommes et de rendre les épouses folles de jalousie. Notre peau dégagerait l’essence pure de la jeune fille, de la femme en devenir. C’est pourquoi nous sommes bannies l’année de nos seize ans : notre magie doit se dissiper dans la nature afin que nous puissions réintégrer la communauté. Pourtant, je ne me sens pas magique. Ni puissante. »
Un an d’exil en forêt.
Un an d’épreuves.
On ne revient pas indemne de l’année de grâce.
Si on en revient.
Un roman que j’ai acheté, comme souvent, à cause de sa très belle couverture. Le résumé a fini de me charmer et je voulais le lire au plus vite. Aucun regret car je n’avais pas dévoré un livre aussi vite depuis longtemps, en 2 soirées, me forçant à éteindre pour ne pas y passer une nuit blanche. L’histoire est prenante, les personnages intéressants sans tomber dans la caricature des personnages de dystopie adolescents (même si je dois admettre que Tierney est particulièrement résistante). Dans le Comté de Garner County, dont on ignore la localisation ou l’époque, quand une fille atteint l’âge de 16 ans, les dirigeants, tous des hommes, décident que sa magie doit être purgée. Ils parlent de magie car elles deviennent des jeunes femmes, attirantes et nubiles, et comme souvent c’est plus simple de rejeter la faute sur des innocentes plutôt que de se remettre en question. Cette purge se tient sur toute une année, dans un camp rudimentaire, entouré de braconniers que les dirigeants du comté récompenseront pour chaque jeune fille tuée. La survie est alors le maître mot. J’ai beaucoup aimé le personnage de Tierney, son obstination et sa relation d’amitié avec Gertrude. Mais l’esprit de sororité qui a du mal à se mettre en place est intéressant aussi, tant elles sont habituées depuis leur plus tendre enfance à se comporter comme des ennemies les unes des autres. Un seul bémol, je trouve que parfois les mois défilent un peu rapidement, dans un « calme » assez relatif avec des ellipses un peu importantes. Mais une lecture dont j’ai hâte de faire la promo à la rentrée.