Archives Mensuelles: février 2017

A silent voice, OIMA Yoshitoki

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A silent voice, tomes 1-2 de Yoshitoki Oima. Ki-oon, 2015. Série en 7 tomes.

Bande-annonce sur le site de l’éditeur.

Acheté pour le CDI.

b_1_q_0_p_0-3 b_1_q_0_p_0-4Shoko Nishimiya est sourde depuis sa naissance. Même équipée d’un appareil auditif, elle peine à saisir les conversations, à comprendre ce qui se passe autour d’elle. Effrayé par ce handicap, son père a fini par l’abandonner, laissant sa mère l’élever seule.  Quand Shoko est transférée dans une nouvelle école, elle s’emploie à surmonter ses difficultés mais, malgré ses efforts pour s’intégrer dans ce nouvel environnement, rien n’y fait : les persécutions se multiplient, menées par Shoya Ishida, le leader de la classe. Tour à tour intrigué, fasciné, puis finalement exaspéré par cette jeune fille qui ne sait pas communiquer avec sa voix, Shoya décide de consacrer toute son énergie à lui rendre la vie impossible. Psychologiques puis physiques, les agressions du jeune garçon se font de plus en plus violentes… jusqu’au jour où la brimade de trop provoque une plainte de la famille de Shoko, ainsi que l’intervention du directeur de l’école. À cet instant, tout bascule pour Shoya : ses camarades, qui jusque-là ne manquaient pas eux non plus une occasion de tourmenter la jeune fille, vont se retourner contre lui et le désigner comme seul responsable…

Un manga dont j’étais curieuse depuis sa sortie mais que je n’avais pas eu le temps de lire dans mon précédent établissement. Je profite de l’acquisition ici des premiers tomes pour y remédier. L’histoire est originale et intéressante, sur le harcèlement scolaire. Les personnages vont sûrement continuer à gagner en profondeur. J’ai bien aimé mais j’émets un bémol sur  la période de harcèlement dans un premier temps, c’est un peu rapide et manque parfois d’approfondissement. On a l’impression que ça se passe sur une période très courte et parfois on ne saisit pas tout de suite les évolutions et notamment le moment du retournement de situation lorsque la classe se met contre Shoya.

La série est attendue au CDI donc je pense qu’elle va fonctionner sans une grande promotion, et les autres tomes sont déjà dans la future commande.

Samedi 14 novembre, VILLEMINOT Vincent

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Samedi 14 novembre de Vincent Villeminot. Editions Sarbacane, 2016. 15,50 €. Collection Exprim’.

Sur le site de l’éditeur.

Le Facebook de l’auteur.

Critique sur France Inter.

Acheté pour le CDI.

b_1_q_0_p_0-2Vendredi 13 novembre 2015. B. était à la terrasse du café, quand les terroristes ont tiré. Son frère est mort, lui s’en sort presque indemne. Hagard, il quitte l’hôpital au matin, monte dans le métro. Son regard croise celui d’un passager… Stupeur. Il reconnaît ce visage : il s’agit d’un des hommes qui ont tué, la veille. Alors que ses proches le recherchent dans une capitale meurtrie, B., sous le choc, décide de suivre l’assassin jusqu’à sa planque. Samedi 14 novembre est le récit du jour qui va suivre.

Un roman que je voulais lire depuis sa sortie à la fois pour son auteur et pour son sujet. La construction du roman est originale : 5 actes, avec des entractes qui donnent la parole à des personnages très secondaires, croisés par le héros, qui incarnent ici la voix de la population, celle qui a vécue de près ou de plus loin les attentats… Ils permettent de souffler dans l’action souvent violente et sans pause de l’intrigue principale, tout en raccordant ce qui se joue dans cette planque à la réalité qui continue à l’extérieur. Autre particularité intéressante, le personnage principal, traumatisé, est réduit à une initiale, B., jusqu’à ce qu’il retrouve ses esprits, jusqu’à ce qu’il se retrouve et du coup retrouve son identité et son humanité.

Vincent Villeminot imagine un « et si ? ». Et si une victime croisait la route de l’un de ses bourreaux ? Ce qu’il imagine est brutal, pas bienveillant mais en même temps à un moment un tournant s’exerce. La fin reste floue, sûrement volontairement, mais optimiste aussi et à la lecture, pris aux tripes, on ne peut s’empêcher de se demander ce qu’on ferait nous dans une telle situation…

A la rentrée, le roman va rejoindre les autres nouveautés mais je ne pense pas le mettre plus en avant dans un premier temps. Je ne pense pas qu’il ai besoin d’être « vendu » auprès des élèves, on verra. Par contre à réserver aux lycéens ou collégiens plus âgés et mûrs.

La Passe-Miroir 1, DABOS Christelle

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La Passe-Miroir tome 1, Les Fiancés de l’hiver de Christelle Dabos. Folio, 2016. 8,80 €.

Sur le site de l’éditeur.

Sur le site de l’auteure.

Fonds du CDI. Sélection du prix Folio des lycéens 2016.

b_1_q_0_p_0Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l’arche d’Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et  suivre son taciturne fiancé à la Citacielle, capitale flottante du lointain et froid Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d’un complot mortel.

J’avais croisé ce roman dans son édition grand format sans réellement prendre le temps de me pencher dessus. Et je suis très contente d’avoir eu l’occasion de le lire dans le cadre de la sélection du prix Folio car c’est une très belle découverte. Je suis rentrée tout de suite dans ce roman foisonnant dont l’univers est bien plus vaste que seulement Anima (où finalement on reste peu et que j’aurai voulu mieux connaître) et le Pôle (guère accueillant, et pas seulement pour le climat…). Les touches de fantastique sont distillées d’une façon subtile et du coup beaucoup de choses peuvent sembler « réelles ». Les personnages sont tous très fouillés et on découvre leurs nombreuses facettes de façon continue et cela va sûrement continuer vu comment le Pôle (et ses habitants) oblige les personnes a cacher leur nature profonde. J’ai donc hâte d’en apprendre davantage, sur Thorn forcément, mais sur la plupart des personnages.

Les retours d’élèves que j’ai sont très positifs, deux n’ayant même pas eu la patience d’attendre la sortie en poche du tome 2 qui viendra rejoindre le fonds et l’achetant en grand format (ce qui m’arrange ma foi, comme ça elles vont pouvoir l’une ou l’autre me le prêter).

Culottées, BAGIEU Pénélope

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Culottées. Des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent de Pénélope Bagieu. 2 tomes. Gallimard, 2016-2017. 

Sur le site de l’éditeur : tome 1 et 2.

Tome 1 prêté par une élève, tome 2 bibliothèque personnelle offert (dédicacé !) par une amie.

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Guerrière apache ou sirène hollywoodienne, gardienne de phare ou créatrice de trolls, gynécologue ou impératrice, les Culottées ont fait voler en éclats les préjugés. Dans chaque tomes 15 portraits de femmes qui ont pris leurs destins en main.album-page-large-29963

Les portraits avaient été en premier publiés par Pénélope Bagieu sur un blog mais je n’avais pas pris le temps de tous les lire, et je préfère les lire sous cette forme papier. Sans surprise je ne connaissais que 4 de ces femmes et encore seulement de nom pour 2 d’entre elles. Une belle découverte donc et à mettre entre toutes les mains pour lever des barrières inconscientes ou non.

Du coup, les deux tomes viennent de rejoindre le fonds du CDI.