Archives de Tag: roman historique

Sous un ciel d’or, WOOD Laura

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Sous un ciel d’or de Laura Wood. Pocket jeunesse, 2022. 8,30 €.

Sur le site de l’éditeur.

Fonds du CDI.

1929. Lou, dix-sept ans, vit dans une ferme des Cornouailles. Elle est fascinée par la magnifique demeure des Cardew, vide depuis des années. Écrivaine en herbe, elle y passe des après-midi seule, en cachette, à lire et à se rêver membre de la prestigieuse famille qu’elle épie dans les revues mondaines. Quand, à la faveur de l’été, les propriétaires investissent les lieux, Lou est soudain transportée dans le monde luxueux et pétillant de l’aristocratie anglaise. Au centre, un frère et une soeur époustouflants, dont elle devient de plus en plus proche. Tandis qu’un amour inattendu s’éveille en elle, Lou découvre que le champagne, le jazz et le charleston cachent de sombres secrets.

Un court roman historique acheté l’an dernier sur conseil de ma libraire et après avoir croisé pas mal de critiques positives, mais que je n’avais pas encore eu le temps de lire. L’écriture est fluide, l’histoire sympathique bien que parfois peut-être un peu simple et attendue mais les personnages sont assez attachants pour donner envie d’en savoir plus. Le mystère et les secrets sont un peu survendus par le résumé car j’en avais deviné la plupart assez vite mais finalement ça n’est pas là que réside l’intérêt du roman. Et après mes dernières lectures un peu lourdes, de la légèreté et de l’amour était bienvenu.

Outlander 7, partie 1, GABALDON Diana

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Outlander tome 7, L’écho des coeurs lointains. Partie 1 : Le prix de l’indépendance de Diana Gabaldon. J’ai lu, 2016. 18 €.

Sur le site de l’éditeur.

Le site de l’auteure.

Bibliothèque personnelle.

Critiques des tomes 1, 2, 3, 4, 5 et 6.

Juillet 1776. Les treize colonies sécessionnistes ont signé leur déclaration d’indépendance, mais la guerre contre l’Empire britannique continue. Au lieu de s’engager dans l’armée de George Washington, Jamie Fraser décide de regagner l’Écosse afin de retrouver sa presse d’imprimerie. Pendant ce temps, William, fils adoptif de lord John Grey, débarque dans les colonies avec les armées envoyées par Sa Majesté pour écraser l’insurrection. Il est loin de se douter qu’il trouvera en Amérique le secret de ses origines…

J’avais déjà lu ce tome mais n’avais pas fait de critique ni continué d’où le retard avec la série. J’avais un peu peur du départ de Brianna et Roger mais finalement le système de lettres permet de suivre les deux époques en parallèle. J’étais un peu perdue à la lecture car, par-rapport à la série, les intrigues secondaires sont plus nombreuses dans le roman et la chronologie un peu décalée (William en 1776 alors que Jamie et Claire sont en 1777 par exemple), mais c’est aussi à cause de la pause depuis ma lecture du tome précédent. Les retournements de situation et les péripéties sont toujours légion et la Révolution gronde maintenant vraiment. Ayant au début des vacances vu Hamilton, la comédie musicale sur la révolution américaine, je retrouve certains noms ou événements déjà croisés, mais je ne maîtrise pas cette période historique d’où parfois quelques confusions et errements dans la géographie ou les personnages. Mais après tout c’est les histoires plus personnelles des héros qui m’intéressent le plus. J’ai déjà attaqué la suite, la deuxième partie du tome 7 en parallèle de la suite de la diffusion.

La dernière fois que nous avons été des enfants, BARTOLOMEI Fabio

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La dernière fois que nous avons été des enfants de Fabio Bartolomei. Editions Mercure de France, 2023. 21,80 €.

Sur le site de l’éditeur.

Lecture dans le cadre de la pré-sélection pour le Prix Jean Monnet des Jeunes Européens 2023.

Octobre 1943. Les Allemands occupent Rome. Italo, Cosimo, Vanda et Riccardo ont dix ans. Le soir, ils bravent le couvre-feu pour aller jouer dans une grande cour d’immeuble. Mais un soir, Riccardo ne vient pas. Ni le lendemain, ni le surlendemain. Italo, Cosimo et Vanda se renseignent. Mais ils comprennent tout de travers. Riccardo a été mis dans un train par les Allemands, direction le nord, vers un camp. Pourquoi ? Pour les enfants, il y a erreur, il faut faire libérer Riccardo. C’est un devoir, une mission. Alors ils partent, à pied, en suivant les rails de chemin de fer en direction du nord, à la recherche d’un camp – de vacances ? d’entraînement ? qui ne doit pas être bien loin. Mais très vite, sans rien à manger et dans le froid de l’automne, qui augmente surtout la nuit, l’équipée risque de très mal tourner. Évidemment, des membres de leurs familles, affolés, se sont lancés à leur poursuite. Jusqu’où iront-ils ?

Ce roman historique parle de la rafle du ghetto de Rome le 16 octobre 1943 (tous ses habitants, dont plus de cinquante enfants, ont été envoyés dans les camps de la mort) mais d’un point de vue d’enfants qu’on a plus ou moins protégé des horreurs de la guerre. Pour eux la mission relève de l’aventure, pour nous on sait déjà ce qu’il en est du destin de Riccardo et on soupçonne que cette aventure ne peut que mal finir. Malgré tout la légèreté de l’enfance nous fait sourire, voir rire et on se laisse entraîner dans leur espoir. Un très beau roman.

Le roi n’avait pas ri, MEURICE Guillaume

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Le roi n’avait pas ri de Guillaume Meurice. Le livre de poche, 2021. 7,40 €.

Sur le site de l’éditeur.

Sur le site de l’auteur, et sa page Wikipédia.

Bibliothèque personnelle.

Triboulet fut le difforme et volubile bouffon de Louis XII et François Ier. À travers sa vie de frasques et de facéties, il testa chaque instant les limites de sa liberté. Jusqu’à… la blague de trop. Le pouvoir tolère-t-il vraiment le rire ? Lorsqu’elle est permise par un roi, l’irrévérence fait-elle révérence ? L’ascension et la chute de Triboulet, racontée par un bouffon du XXIe siècle.

Petit roman acheté il y a quelques temps. Un roman historique, ça faisait longtemps que je n’en avait pas lu, ça fait plaisir. Et première lecture de Guillaume Meurice après l’avoir vu en spectacle et l’écouter régulièrement. Malgré mes études d’histoire je ne connaissais pas Triboulet, le vrai bouffon des rois Louis XII et François Ier. J’ai beaucoup aimé l’écriture, j’ai même rit franchement à plusieurs reprises. Les saillis humoristiques sont piquantes et bien trouvées, les passages plus « philosophiques » parfois empruntés à Erasme notamment quand il s’agit de réfléchir au pouvoir et à son rapport au pouvoir sont aussi intéressants, dans l’écho qu’ils peuvent aussi avoir aujourd’hui. Un roman que je relirais sûrement avec plaisir.

La page Wikipédia du vrai Triboulet.

La Cage, GAGNON Hervé

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La Cage d’Hervé Gagnon. Hugo jeunesse, 2022. 15 €.

Sur le site de l’éditeur.

La page Wikipédia de l’auteur.

Acheté pour le CDI.

Lévis, 1763
Condamnée à mort pour le meurtre de son mari, Marie-Josephte Corriveau est pendue. Par ordre du gouverneur, son corps est ensuite exhibé dans une cage en fer à la croisée des chemins.

Montréal, 1851
La cage de la Corriveau est exposée à Montréal. Eugénie Lachance et son petit frère, Alexis, jeunes orphelins employés dans une manufacture, décident de s’offrir ce modeste divertissement. Mais la vue de l’objet a un effet inquiétant sur la douce Eugénie. Pire encore, plusieurs crimes violents sont rapportés aux autorités ! Le constable Seamus O’Finnigan tente d’éclaircir cette affaire…

Un roman découvert lors de ma veille via la BNF qui répondait à une demande d’élèves de romans « qui font peur » et avec en plus une très belle couverture attirante. L’histoire est assez banale au premier abord : une femme accusée, une pendaison et a priori une histoire de possession… Mais bientôt les événements se complexifient un peu et certains choses sont remises en question jusqu’à la fin, prenante.

Les Sorcières de Pendle, HALLS Stacey

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Les Sorcières de Pendle de Stacey Halls. Pocket, 2021. 7,95 €.

Sur le site de l’éditeur.

Prêté par ma tante.

Lancashire, 1612. A 17 ans, la jeune châtelaine Fleetwood Shuttleworth a déjà par trois fois perdu un enfant à naître. Déterminé à donner un héritier à son époux, elle redoute amèrement l’issue de sa quatrième grossesse. Lorsqu’elle croise le chemin d’Alice Gray, une jeune sage-femme qui connaît parfaitement les plantes médicinales, Fleetwood voit en elle son dernier espoir. Mais quand s’ouvre un immense procès pour sorcellerie à Pendle, tous les regards se tournent vers Alice, accusée comme tant d’autres femmes érudites, solitaires ou gênantes. Fleetwood fera tout pour arracher, coûte que coûte, sa bienfaitrice à la potence…

Un roman que j’ai offert à ma tante pour son anniversaire, qu’elle a très vite lu avant de me le prêter, et que je le dévore à mon tour. Je savais que je devais pas m’attendre à des histoires de sorcières à proprement parler, ni de fantastique. Au contraire, le roman se déroule dans un contexte historique réel, un procès en sorcellerie qui a eu lieu en 1612. La châtelaine est un personnage qui a existé mais bien évidemment tout ici est romancé. Cependant j’ai très vite accroché à l’univers si misogyne et révoltant sur la situation des femmes à l’époque. Pour avoir lu il y a peu de temps Les Graciées qui aborde la même thématique, j’y ai retrouvé le même mépris des hommes pour l’inconnu féminin, pour ce qui change de l’ordinaire et surtout ce qu’ils ne peuvent expliquer chez des femmes « trop libres » pour l’époque. j’ai beaucoup aimé les petites zones d’ombres qui planent encore à la fin du récit et l’évolution du personnage de Fleetwood qui gagne en force.

Article Wikipédia sur la vraie histoire des sorcières de Pendle.

Les Graciées, MILLWOOD HARGRAVE Kiran

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Les Graciées de Kiran Millwood Hargrave. Robert Laffont, 2020. 7,95 €.

Sur le site de l’éditeur.

Acheté pour le CDI.

Norvège, 1617. Il a suffi d’une nuit, une nuit de tempête et d’horreur. Depuis que la mer a rendu, cadavre après cadavre, tous les hommes de Vardø, les femmes du village ont pris les choses en main. La pêche. Les travaux domestiques. Mais il était dit, même aux confins du cercle polaire, qu’on ne laisserait jamais les femmes en paix. En vertu du Décret sur la sorcellerie, fraîchement entré en vigueur, il est venu du continent un pasteur étranger : Absalom Cornet, inquisiteur fanatique et chasseur de sorcières. Pour Maren, Kirsten, Ursa et les autres, toutes prisonnières chacune à sa manière, le bûcher est déjà dressé…

Un roman acheté pour le résumé, la très belle couverture et les bonnes critiques que j’avais très envie de lire même si dans ma pile à lire certains attendent depuis longtemps. Et je n’ai pas été déçue. J’ai adoré découvrir cette époque dans cette région reculée de la Norvège, très rude, très superstitieuse et très peu bienveillante pour les femmes. Les personnages féminins sont très forts. J’avais déjà entendu / vu / lu des histoires de chasses aux sorcières, notamment en France ou aux Etats-Unis mais jamais celle-ci, inspirée de faits réels qui ont causés la mort de 91 personnes.

Le Bal des folles, MAS Victoria

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Le Bal des folles de Victoria Mas. Le livre de poche, 2019. 7,40 €.

Sur le site de l’éditeur.

La page Wikipédia de l’auteure.

Fonds du CDI.

1885 : comme chaque année, à la Salpêtrière, se tient le très mondain « bal des folles ». Le temps d’une soirée, le Tout-Paris s’encanaille sur des airs de valse et de polka en compagnie de femmes déguisées en colombines, gitanes, zouaves et autres mousquetaires. Cette scène joyeuse cache une réalité sordide : ce bal « costumé et dansant » n’est rien d’autre qu’une des dernières expérimentations de Charcot, adepte de l’exposition des fous. Dans ce livre terrible et puissant, Victoria Mas choisit de suivre le destin de ces femmes victimes d’une société masculine qui leur interdit toute déviance et les emprisonne. Parmi elles, Geneviève, dévouée corps et âme au célèbre neurologue ; Louise, abusée par son oncle ; Thérèse, une prostituée au grand cœur qui a eu le tort de pousser son souteneur dans la Seine ; Eugénie enfin qui, parce qu’elle dialogue avec les morts, est envoyée par son propre père croupir entre les murs de ce qu’il faut bien appeler une prison.

Un court roman dont j’avais entendu parler à sa sortie puis lorsqu’il a obtenu le Prix Renaudot des lycéens en 2019. J’attendais sa parution en poche pour l’acheter pour le CDI et je profite des vacances pour le lire. L’histoire injuste de ces 3 femmes sert d’illustration à toutes celles qui ont subi le joug masculin et les débuts de la neurologie et de la psychiatrie, servant de cobayes à des expérimentations et des internements arbitraires, souvent dûs à une trop grande liberté d’actions et de pensées à une époque où une femme devait se taire et se conformer à ce que la société bien-pensante attendait d’elle. J’ai beaucoup aimé le roman, les personnages mais j’aurais voulu qu’il dure plus longtemps, développe peut-être encore plus cet environnement de la Salpêtrière dont je ne suis pas trop familière. Mais un plaisir à lire même si révoltant.

Victoire la Rouge, de PEYREBRUNE Georges

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Victoire la Rouge de Georges de Peyrebrune. Talents hauts, 2020. Collection Les Plumées. 7,90 €.

Sur le site de l’éditeur.

Page Wikipédia de l’auteure.

Fonds du CDI.

Orpheline, surnommée « la Rouge » en raison de sa chevelure flamboyante, Victoire est successivement engagée par de riches paysans, une famille bourgeoise puis un homme solitaire. Ces changements de place sont rythmés par ses grossesses, conséquences de viols, ses maîtres refusant tous d’employer une fille-mère. C’est la crainte d’être encore renvoyée qui amène Victoire à étouffer son deuxième enfant, après avoir abandonné son premier-né à l’Assistance Publique. Dénoncée par des voisins, elle est incarcérée cinq ans pour infanticide. À sa sortie de prison, Victoire tente de faire oublier son passé.

Un autre roman de cette belle collection Les Plumées. Un roman plus dur que les précédents qui dresse le portrait d’une époque qui maltraitait énormément les femmes tout en les exploitant et les laissant sur le côté de la société dès que leur comportement sortait de la « norme », y compris quand la « faute » revenait à d’autres et notamment les hommes. J’ai beaucoup aimé l’écriture de Georges de Peyrebrune, que je ne connaissais pas avant comme les auteures précédentes de la collection.

Outlander 6, GABALDON Diana

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Outlander tome 6, La Neige et la cendre de Diana Gabaldon. J’ai lu, 2015. 11,99 € (e-pub)

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Le site de l’auteure.

Bibliothèque personnelle.

Critiques des tomes 1, 2, 3, 4 et 5.

1772. Le brûlot de la rébellion flambe : à Boston, des cadavres gisent dans les rues, et en Caroline du Nord, des cabanes s’embrasent dans la forêt. Une ombre plane au-dessus de Fraser’s Ridge, communauté dans laquelle Claire et Jamie coulaient des jours heureux. Quand le gouverneur cherche une personnalité charismatique capable d’unir l’arrière-pays et d’apaiser les tensions entre Indiens et colons, tous les membres de la colonie en émoi voient en Jamie l’homme de la situation. Mais les choses ne sont pas si simples… Malgré eux, Claire et le guerrier écossais sont emportés dans un tourbillon de violence, de règlements de comptes et de perfidies. Après avoir défié les siècles, leur amour pourra-t-il survivre à ces tourments ?

La suite des aventures de Claire, Jamie, Brianna et Roger. Cette fois je suis passée au numérique avec la liseuse car les tomes deviennent massifs et peu pratiques pour moi qui les trimballent partout. J’apprécie toujours autant de me plonger dans les très nombreuses péripéties de la famille Fraser. La série n’a pas repris à cause du contexte sanitaire mais finalement les événements de la saison 5 empruntent également à ce tome 6 (sans réellement s’éloigner des romans, l’intrigue continue à être simplifiée, notamment en diminuant le nombre de personnages, foisonnant dans les romans). Je continue à découvrir un contexte historique qui m’est tout à fait inconnu avec les prémices de la guerre d’indépendance des Etats-Unis, plutôt le début de la révolution ici. Et grande spécialité de la série : faire s’entremêler les histoires familiales avec la grande histoire, mélange qui fait le succès depuis le début. Certaines histoires en arrière-plan m’ont peut-être un peu moins intéressées et j’avoue préférer le caractère de certains personnages dans la série, comme Fergus, mais je prends toujours autant de plaisir à me plonger dans ces gros pavés. Le tome 7 est déjà dans la liseuse mais je fais une pause avec d’autres lectures pour le moment.