La Salle de bal d’Anna Hope. Gallimard, 2017. 22€.
Sélection Prix des lycéennes du magazine ELLE 2017-18.
Grand Prix des lectrices de ELLE 2018.
Lors de l’hiver 1911, l’asile d’aliénés de Sharston, dans le Yorkshire, accueille une nouvelle pensionnaire : Ella, qui a brisé une vitre de la filature dans laquelle elle travaillait depuis l’enfance. Si elle espère d’abord être rapidement libérée, elle finit par s’habituer à la routine de l’institution. Hommes et femmes travaillent et vivent chacun de leur côté : les hommes cultivent la terre tandis que les femmes accomplissent leurs tâches à l’intérieur. Ils sont néanmoins réunis chaque vendredi dans une somptueuse salle de bal. Ella y retrouvera John, un « mélancolique irlandais ». Tous deux danseront, toujours plus fébriles et plus épris. À la tête de l’orchestre, le docteur Fuller observe ses patients valser. Séduit par l’eugénisme et par le projet de loi sur le Contrôle des faibles d’esprit, Fuller a de grands projets pour guérir les malades. Projets qui pourraient avoir des conséquences désastreuses pour Ella et John.
Je continue à rattraper mon retard des lectures du prix de l’an passé, surtout que je vais lire le premier roman d’Anna Hope, Le Chagrin des vivants, dans le cadre d’un autre prix cette année (titre dans ma liste d’achat depuis sa sortie en poche d’ailleurs). Je n’ai donc pas encore d’éléments de comparaison mais j’ai beaucoup aimé La Salle de bal. Le sujet est original, je ne me souviens pas d’avoir déjà lu un roman se déroulant dans un asile, surtout au début du siècle. On se prend très vite d’affection pour les deux personnages principaux, Ella et John, alors que le docteur Fuller nous devient antipathique au fur et à mesure que le récit avance, ses idées me mettant personnellement mal à l’aise alors qu’il semblait beaucoup plus ouvert d’esprit au début.