Archives de Tag: humour noir

La Petite Mort, Les héros meurent aussi, MOURIER Davy

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La Petite Mort. Les héros meurent aussi de Davy Mourier. Delcourt, 2024. 15,95 €.

Sur le site de l’éditeur.

La page Wikipédia de l’auteur.

Acheté pour le CDI.

Nouvelle étape de formation pour La Petite Mort : il doit faucher des héros de BD, jeux vidéo et dessins animés. L’objectif du Grand Tout : tuer l’enfance pour mieux grandir… Mais cette confrontation à la célébrité engendre une angoisse chez notre héros : puisque, comme dit sa maman, « de toute façon, la mort pend aux nés », faut-il laisser une trace de son passage pour mieux lutter contre cette fatalité ?

Un nouveau tome des aventures de La Petite Mort qui prend place entre les tomes 2 et 3 et vise à apprendre à cette dernière à grandir et à laisser l’enfance derrière en fauchant les héros de l’enfance et de la pop culture. C’est bien gore, parfois drôle mais ça n’a plus la fraîcheur des premiers tomes. Dommage.

Davy Mourier vs La mort, MOURIER Davy

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Davy Mourier vs la mort de Davy Mourier. Delcourt, 2019. 6,99 €.

Sur le site de l’éditeur.

Le compte Instagram de l’auteur et sa page Wikipédia.

Emprunté à la Bibliothèque de la Cité de la BD d’Angoulême.

La Mort selon Davy Mourier… vous l’avez connue kawaï et trash dans sa célèbre série La Petite Mort, découvrez-la drôle et touchante dans ce troisième volume des aventures de l’auteur. Toujours dans sa veine autobiographique, Davy Mourier nous fait rencontrer la mort en direct… Au programme, une expérience inédite ! Car, le temps d’un album, le chroniqueur-animateurréalisateur- acteur-auteur découvre un nouveau métier… le voilà transformé en stagiaire-thanatopracteur : ce délicat travail qui consiste à donner la meilleure apparence possible aux personnes décédées. Après ça, vous ne verrez plus votre vie, ni votre mort, comme avant.

J’ai découvert Davy Mourier par sa BD La Petite Mort que j’ai adoré. Je suis tombée par hasard sur ce petit volume autobiographique à la bibliothèque. On retrouve certains questionnements déjà présents dans la BD citée précédemment mais l’intérêt réside ici dans la découverte du métier peu connu de thanatopracteur. L’humour est présent mais parfois le propos est aussi grave en lien avec le sujet. Une petite lecture rapide et intéressante.

Il est juste que les forts soient frappés, BERARD Thibault

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Il est juste que les forts soient frappés de Thibault Berard. J’ai lu, 2021. 7,60 €.

Sur le site de l’éditeur.

Fonds du CDI.

Lorsque Sarah rencontre Théo, l’amour les court-circuite. Elle, l’écorchée vive, la punkette, se laisse convertir au bonheur par ce garçon aux airs de lutin, fou de Capra et de Fellini. Dans le tourbillon joyeux de leur jeunesse, de leurs amis et de leurs passions, naît Simon, puis Camille. Mais très vite, comme si leur allégresse avait provoqué la colère de l’univers, les médecins détectent à Sarah un cancer qui progresse à une vitesse alarmante. On leur annonce un combat sans trêve. Refusant de céder au désespoir, le couple choisit de s’y lancer à corps perdu, comme dans une extraordinaire croisade dont leur courage et leur amour seraient les complices.

Un roman très fort, sur l’amour, la maladie et en conséquence l’amour face à l’épreuve de la maladie. Pas de spoiler ici, on sait dès le début que Sarah, la narratrice, est décédée. Ce qu’elle va nous raconter c’est son histoire, celle de sa rencontre avec Théo, leur histoire d’amour puissante et celle de leur lutte contre la maladie. Pas d’apitoiement et pas réellement de tristesse à la lecture de ce roman qui distille de fortes doses d’espoir et d’optimisme malgré tout. Une très belle lecture.

La Petite Mort 1,5. MOURIER Davy

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La Petite Mort 1,5. Une impression de déjà-lu de Davy Mourier. Delcourt, 2021. 15,50 €.

Sur le site de l’éditeur.

La page Wikipédia de l’auteur, et sa chaîne Youtube.

Revenons aux origines de La Petite Mort et suivez-la dans la réécriture de tout son propre univers.
Et si La Petite Mort n’avait pas fait les mêmes choix ? Et si ses parents, son grand-père et même son poisson avaient agi différemment ? Et si La Petite Mort ne fauchait pas Séphi mais Ludo, que se serait-il passé ? La Petite Mort 1,5, c’est la réécriture complète de l’univers de La Petite Mort où l’on retrouve des personnages forts de la série.
J’aime toujours cette série avec son humour noir mais les derniers volumes m’avaient un peu déçus. Ici il s’agit d’une réécriture du premier tome à partir d’un « et si… », d’une histoire alternative avec les conséquences liées aux choix différents. C’est plaisant de retrouver les personnages du début mais ça a perdu sa fraîcheur je trouve.

Frictions, MARTIN SANCHEZ Pablo

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Frictions de Pablo Martín Sánchez. Editions La Contre Allée, 2016. 18 €.

Sur le site de l’éditeur.

La page Wikipédia de l’auteur et sa page sur le site de l’Oulipo.

Sélection Prix Jean Monnet des Jeunes Européens 2020.

Roberto Bolaño sort des toilettes, la Mort en jean et T-shirt frappe à la porte, Nemesio naît le jour où Armstrong marche sur la Lune… Avec le bien nommé Frictions, puzzle littéraire borgésien et jubilatoire, Pablo Martín Sánchez provoque des rencontres insolites, se joue des genres pour mettre en scène des univers décalés et mystérieux, nous entraîne au devant de chutes aussi vertigineuses et terribles que joyeuses et saisissantes.

Je ne lis pas beaucoup de recueil de nouvelles. Et comme à chaque fois, certaines me plaisent d’autres moins. Je trouve ça beaucoup plus compliquée de me laisser emporter surtout quand les histoires sont très courtes, comme c’est le cas ici. J’ai appréciée certains textes, notamment leur chute (9, rue Truffaut) mais j’ai eu des difficultés à accrocher.

La Petite Mort 4, MOURIER Davy

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La Petite Mort tome 4 de Davy Mourier. Delcourt, 2019. 15,50 €.

Sur le site de l’éditeur.

La page Wikipédia de l’auteur, et sa chaîne Youtube.

Acheté pour le CDI.

Petite Mort file le parfait amour avec Maman Mort. Certes ils sont âgés mais ils ont enfin accompli le rêve de Petite Mort : devenir fleuriste. Mais est-ce que la vie est belle pour autant ?

Et voilà le dernier (?) tome des aventures de La Petite Mort après deux tomes « parenthèses ». J’ai moins adhéré à l’humour dans son ensemble (quelques répétitions) même si certaines planches valent vraiment le coup et qu’il y a des nouveautés (les romans-photos). Du coup je trouve que ça peut être une bonne idée de terminer la collection sur ce tome. Ça m’a redonné envie de lire le premier tome, le meilleur pour moi.

Les critiques des tomes 1 et 2.

100 000 canards par un doux soir d’orage, CARRERAS Thomas

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100 000 canards par un doux soir d’orage de Thomas Carreras. Editions Sarbacane, 2015. 16 €. Collection X’.

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Acheté pour le CDI cette année.

Anatidaephobia (n.f) : Peur panique à l’idée d’être observé, où que l’on se trouve, par un ou des canards.

Quand Ginger, globe-trotteuse américaine de 19 ans, débarque à Merrywaters – le bled le plus paumé d’Angleterre – pour participer à un festival de musique, elle est loin de se douter que les canards seront aussi nombreux dans le coin. Ni qu’ils commenceront à l’espionner. Ni qu’ils représenteront, peut-être, un danger mortel. LA SUITE ? AH NON, C’EST TOUT, ON NE VOUS DIT PLUS RIEN ! Sachez seulement qu’aucun canard n’a été blessé pendant l’écriture de ce livre.

Deux choses m’ont attirées vers ce livre : le titre, assez improbable, et le résumé, très énigmatique. J’ai mis un moment à le lire car il a été emprunté et apprécié par des élèves d’abord, aux aussi comme moi intrigués par le résumé. Le début est assez commun, mais très vite des éléments bizarres sèment le doute jusqu’au moment où tout bascule. On se retrouve alors dans un roman qui mélange le comique (beaucoup d’humour ici, parfois assez décalé), l’attaque de zombies (d’une forme peu commune certes) et le roman de fin du monde… Les personnages sont très sympas, y compris les guets-stars dont Stevie Wonder et les Village People. La construction du roman est originale, en 5 grandes parties avec des narrateurs différents qui apportent divers points de vue.Et comme toujours dans la collection X’ des personnages qui s’expriment comme on pourrait le faire dans la vie quotidienne, comme nos ados peuvent le faire. Une chouette lecture, que j’ai eu du mal à lâcher.

Alors vous ne serez plus jamais triste, BEAULIEU Baptiste

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Alors vous ne serez plus jamais triste de Baptiste Beaulieu. Le livre de poche, 2015. 7;30 €.

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Acheté pour le CDI cette année.

C’est l’histoire d’un médecin malheureux, qui ne se rappelle plus comment soigner depuis que sa femme est partie. Il a décidé de mettre fin à ses jours le soir même. En se jetant dans un taxi pour régler quelques affaires à l’hôpital, il fait la connaissance de sa mystérieuse conductrice : une vieille dame excentrique capable de deviner quand les gens vont mourir, juste en les regardant dans les yeux. Pour convaincre le Docteur de revenir sur sa décision, elle exige sept jours durant lesquels il devra se soumettre à toutes ses fantaisies. Le compte à rebours est lancé jusqu’à l’échéance finale. Qui gagnera du désespoir ou de la joie de vivre ? Que s’est-il passé dans la vie de cet homme pour qu’il en arrive là ? Qu’a vécu cette femme pour qu’elle prenne aussi violemment le parti de la vie et du bonheur ?

Un roman plein d’optimisme que j’ai lu très rapidement. On a hâte d’avancer dans les jours et de découvrir les nouvelles inventions de cette vieille excentrique qui se promène en robe de soirée, fume plus que de raison et semble avoir eu un nombres illimités de tantes aux pouvoirs incongrus et surnaturels. On est souvent surpris comme le Docteur, on rit très souvent et on est émus (plus souvent par la vieille dame je dois dire que par le Docteur auquel j’avais parfois envie de mettre des claques).

Petit détail technique pour moi qui suis sensible à l’objet livre : une pagination inversée qui suit le compte à rebours annoncé dès le début.

Le Singe de Hartlepool, LUPANO Wilfrid

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Le Singe de Hartlepool de Wilfrid Lupano. Delcourt, 2012. 14,95 €.

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Couv_169020 le-singe-de-hartlepool_051814, au large des côtes du petit village anglais de Hartlepool, un navire de la flotte napoléonienne fait naufrage lors d’une tempête. Au petit matin, sur la plage, les villageois retrouvent un survivant parmi les débris. C’est un singe en uniforme français, qui faisait office de mascotte sur le vaisseau. Or les habitants de Hartlepool détestent les Français, même s’ils n’en ont jamais vu en vrai. D’ailleurs, ils n’ont jamais vu de singe non plus. Mais ce naufragé arrogant (il refuse de répondre aux questions) et bestial correspond assez bien à l’idée qu’ils se font d’un Français… Il ne peut donc n’être qu’un espion. Il n’en faut pas plus pour qu’une cour martiale s’improvise. Inspiré d’une légende célèbre en Angleterre, le Singe de Hartlepool est une fable tragi-comique qui parle de nationalisme va-t-en-guerre et du racisme ignorant qui ne connaît pas de frontières…

J’ai enfin lu cette BD cet été, sur les conseils d’un ancien élève et j’ai beaucoup aimé. Le ton est très humoristique pour traiter d’un sujet pourtant grave. Dans cet article de 20 minutes, Wilfrid Lugano revient sur les origines de cette histoire, comment il en a eu connaissance et comment il a choisi de l’utiliser pour faire réfléchir sur l’ignorance vis à vis de l’autre, qui peut entraîner la peur, le racisme. J’ai beaucoup aimé le dessin également, les personnages sont exagérés, on dirait des cartoons, ce qui renforce l’absurdité du sujet.

Un bel album qui aurait tout à fait sa place dans un CDI de lycée (peut-être dans mon nouveau à la rentrée).

Comment je vais tuer papa, BERGFLEDT Carina

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Comment je vais tuer papa de Carina Bergfledt. Hachette, 2014. Collection Black Moon. 21,90 €.

Fonds du CDI.

81HLjs1m2iLSuède, Janvier 2010. Deux pieds dépassent de la surface gelée du lac Simsjön, près de la ville de Skövde. Ils appartiennent à Elisabeth Hjort, une jeune mère de famille disparue depuis 3 mois. Trois autres femmes (Julia et Ing-Marie, journalistes et Anna, inspecteur de police) s’intéressent de près à l’affaire. Trois femmes qui doivent affronter leurs propres démons. Parmi elles, l’une s’apprête à commettre un meurtre à son tour, à tuer celui qui a fait de sa vie un enfer : son propre père. Mais laquelle des trois est-elle ?

Un roman policier (pour moi qui en lit très peu) qui mêle une enquête policière et la préparation d’un meurtre, la première permettant à la future meurtrière de minutieusement préparer son passage à l’acte pour en faire « un crime parfait ». La grande originalité pour moi est qu’on ne sait pas laquelle des jeunes femmes commet le meurtre et je n’arrête pas de soupçonner l’une puis l’autre. L’enquête menée à la fois par la police et les journalistes est bien menée, avec de nombreux rebondissements (qui m’ont semblé parfois être juste là pour permettre une nouvelle étape dans la planification du meurtre du père). Les flash-back de l’enfance de la meurtrière qui détaille les humiliations infligées par le père en question sont parfois assez dures mais le roman est intéressant dans sa construction et son intrigue.