Archives de Tag: amitié

Glace, FERET-FLEURY Christine

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Glace de Christine Féret-Fleury. Scrineo, 2021. 18,90 €.

Sur le site de l’éditeur.

La page Wikipédia de l’autrice.

Fonds du CDI.

Depuis que ses parents sont morts et que Kay, son meilleur ami, a été enlevé par les Glacés, Sanna se réfugie dans ses souvenirs pour se protéger du désespoir. Quand tout allait bien, quand Kay était encore là, quand le soleil brillait et que ses rayons réchauffaient le cœur. Lorsque Rahil, la grand-mère de Kay, meurt à son tour, Sanna se retrouve seule. Elle décide alors de partir à la recherche de son ami disparu. Après tout, qu’a-t-elle à perdre ? Il ne lui reste plus rien. Pour la jeune fille, c’est le début d’un long voyage semé d’embûches et de rencontres, parfois improbables, parfois inquiétantes… Qu’y a-t-il au-delà des montagnes et du bouclier climatique érigé par les Glacés ? Kay se trouve-t-il là-bas, captif de l’incarnation maléfique des contes qui ont bercé son enfance, l’immortelle Reine des Neiges ?

Un roman resté longtemps dans ma PAL. Le côté réécriture de conte est intéressant, même si La Reine des neiges n’est pas celui que je connais le mieux, par contre de le transposer dans un futur post-apocalyptique est un choix particulier. En effet, les scénarios semblent plus pencher vers un réchauffement de la planète que vers un refroidissement, qui là en plus n’intervient que dans une région… Bon admettons. J’ai assez vite deviné l’intrigue par-rapport à Kay, mais pas tous les rebondissements. Le schéma est assez classique et répétitif. Sanna bien que mal-nourrie et malade avance miraculeusement puis rencontre des personnes avant de les quitter pour diverses raisons et d’avancer toujours. Je trouve un peu gros la présence de tant de groupes entre le bouclier et sa communauté d’esclaves à elle. Je ne suis pas non plus convaincue par la fin qui me laisse sur ma faim c’est le cas de le dire. Un petit plus : la couverture est superbe.

Les Petites reines, LE HUCHE Magali, BEAUVAIS Clémentine

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Les Petites reines de Magali Le Huche, d’après le roman de Clémentine Beauvais. Sarbacane, 2023. 25 €.

Sur le site de l’éditeur.

La page Wikipédia et le compte Instagram de l’autrice.

Acheté pour le CDI.

À cause de leur physique ingrat, Mireille, Astrid et Hakima ont gagné le « concours de boudins » de leur collège de Bourg-en-Bresse. Les trois découvrent alors que leurs destins s’entrecroisent en une date et un lieu précis : Paris, l’Élysée, le 14 juillet. L’été des « trois Boudins » est donc tout tracé : destination la fameuse garden-party de l’Élysée !!! Et tant qu’à monter à Paris, autant le faire à vélo – comme vendeuses ambulantes de boudin, tiens ! Ce qu’elles n’avaient pas prévu, c’est que leur périple attire l’attention des médias… jusqu’à ce qu’elles deviennent célèbres !!! Entre galères, disputes, rigolades et remises en question, les trois filles dévalent les routes de France, dévorent ses fromages, s’invitent dans ses châteaux et ses bals, au fil de leur odyssée. En vie, vraiment.

J’avais adoré le roman, je me doutais que j’aimerais la BD. J’avais découvert Magali Le Huche par Nowhere girl achetée aussi pour le CDI, et je n’ai cette fois pas été déçue par l’adaptation, même s’il manque forcément des passages. L’essentiel est là, ainsi que l’humour, ce qui est le plus important. Ça m’a même donné envie de relire le roman, ce que je ne vais pas pouvoir faire pour l’instant devant la hauteur de ma PAL mais j’espère un jour.

Rita, PAVLENKO Marie

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Rita de Marie Pavlenko. Flammarion jeunesse, 2023. 17,50 €.

Sur le site de l’éditeur.

Sur le site de l’autrice et sa page Wikipédia.

Fonds du CDI.

Qui est Rita ? Que lui est-il arrivé ?
Tour à tour, élèves et professeur racontent leur année de terminale, celle qu’ils ont vécue.
Viggo, l’amoureux fou,
Romane, l’amie attentionnée,
Timour, le copain décalé,
tous brossent un portrait de Rita, une ébauche tendre, mais dramatiquement incomplète. Car si leurs histoires disent l’amour, le désir, l’amitié, chacun avoue aussi être passé à côté du drame. Personne n’a rien vu venir.

Après avoir passé presque 3 mois à ne lire que des titres pour la pré-sélection du prix Jean Monnet, j’ai enfin le temps de lire pour moi et de rattraper mon retard. Et pour commencer, je choisis un livre récent par-rapport à d’autres et dont je sais qu’il va être difficile car j’ai besoin de savoir ce dont il traite pour conseiller les élèves. Il est effectivement difficile comme je m’y attendais mais ne part pas dans les thématiques que je soupçonnais, et du coup c’est assez différent et « original ». Il méritera malgré tout sa petite étiquette « sujet sensible » comme d’autres. J’ai beaucoup aimé le procédé d’interview des différents protagonistes qui changent à chaque chapitre et qui permet d’avancer dans l’histoire dont on connaît déjà l’issue plutôt tragique. Les personnages sont intéressants car complexes. Coup de coeur forcément pour Viggo et Romane mais aussi Timour. J’ai trouvé que la révélation avec le point de vue de Rita arrivait pile au bon moment, faire durer plus longtemps le suspense aurait sûrement été trop long inutilement. La couverture est très belle et donc une belle lecture malgré le sujet.

Je ne dirai pas le mot, ASSAS Madeleine

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Je ne dirai pas le mot de Madeline Assas. Actes Sud junior, 2022. 10,50 €.

Sur le site de l’éditeur.

Fonds du CDI

lls habitent le même immeuble, se connaissent depuis qu’ils ont huit ans. Mais depuis la rentrée, elle éprouve pour lui un sentiment nouveau, bizarre. Et soudain, elle a l’impression que lui non plus ne la regarde pas pareil. Les sensations, les gestes, le monde a changé entre eux. Même la parole cherche les mots comme dans une autre langue. Est-ce qu’elle se fait des idées ? Pour se libérer de son angoisse, elle décide de lui écrire. Brouillons de lettres qui finissent à la poubelle, SMS effacés nourrissent la frustration d’une jeune fille qui voudrait dire une chose si simple : je t’aime, mais n’y arrive jamais.

Un court roman de la collection D’une seule voix que je n’avais pas encore lu (j’en ai encore un stock en réserve), pour une fois sur un sujet ni triste ni révoltant, mais pas moins touchant pour autant. On est face à la difficulté de dire « je t’aime », de comprendre les sentiments qui évoluent de l’amitié à l’amour, à la peur que l’autre en face ne ressentent pas la même chose… Et ces sentiments sont universellement partagé. L’écriture est fine, précise et on ressent bien les tourments jusqu’au dénouement.

Avant la forêt, COLIN Julia

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Avant la forêt de Julia Colin. Aux forges de Vulcain, 2023. 21 €

Sur le site de l’éditeur.

Lecture dans le cadre de la pré-sélection pour le Prix Jean Monnet des Jeunes Européens 2024.

Dans un monde à bout de souffle, l’économie s’effondre et les grandes villes se vident, relâchant sur les routes des familles à la recherche de protection et de nourriture. Elie, ses parents et Calme, une amie d’enfance désormais orpheline, s’installent à Massat, au coeur d’une vallée des Pyrénées, protégée depuis longtemps de la folie du monde. Les gens y vivent d’entraide et de troc. Il y a un maire, de l’eau potable et un peu d’électricité. Elie rejoint la Milice, le services d’ordre formé par les jeunes, tandis que Calme plonge dans la forêt. Et, peu à peu, deux mondes vont s’affronter : la Nature et les humains, incapables de se libérer de leur violence.

Deuxième roman sur l’effondrement et le « monde d’après » lu dans le cadre de la pré-sélection, mais beaucoup plus convaincue par celui-ci. J’ai préféré les personnages, nuancés (un bémol pour les parents, assez inexistants et effacés) et l’histoire. Le côté surréaliste, fantastique est présent sans être trop important et ça reste par petites touches, comme dans un conte. Les rapports humains sont bien détaillés, et notamment les tensions qui peuvent apparaître quand la survie prend le dessus et devient le plus important. La question du soi et du collectif devient alors primordiale.

Cette nuit-là, MASSE Aurélie

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Cette nuit-là d’Aurélie Massé. Slalom, 2021. 15,95 €.

Sur le site de l’éditeur.

Fonds du CDI.

Quelques secondes pour s’effondrer, une nuit pour se relever, la vie pour se reconstruire. C’est l’histoire de Gabriel, l’insoumis pétillant, Agathe, la fêtarde insouciante, Alex, l’élève parfait, Sarah, la discrète mal dans sa peau. C’est aussi et surtout l’histoire d’Eden, dont l’aura suffit à combler le mutisme. C’est l’histoire d’un secret, de gestes déplacés qui mènent un jour à l’inconcevable… Durant une nuit, le temps s’arrête et cinq vies basculent.

Je n’aurais peut-être pas acheté ce roman pour le CDI si je l’avais lu avant et il tombe bien dans ma démarche actuelle d’ajouter un petit avertissement sur la quatrième de couverture de certains livres abordant des sujets durs et / ou sensibles et / ou violents (démarche débutée depuis quelques jours). Pour diverses raisons personnelles, j’ai trouvé cette lecture difficile. Elle est parfois aussi dérangeante notamment par l’absence flagrante des adultes, des parents autour de ces 5 adolescents. Le récit est compressé sur deux journées (ce qui entraîne quelques longueurs) et la nuit entre qui fait basculer définitivement ces adolescents dans le monde adulte. Heureusement la fin laisse entrevoir un brin d’espoir et une possibilité de reconstruction.

La vie selon Hope Nicely, DAY Caroline

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La vie selon Hope Nicely de Caroline Day. L’Archipel, 2022. 20 €.

Sur le site de l’éditeur.

Fonds du CDI.

L’esprit de Hope Nicely est différent de la plupart des gens. Chez elle, les pensées ont du mal à rester en ligne droite. Les mots semblent s’échapper comme à travers un fi let de pêche. Mais Hope peut compter sur sa détermination et son entêtement pour s’adapter au monde. À vingt-cinq ans, persuadée que rédiger son autobiographie lui permettra de retrouver sa mère biologique, elle s’inscrit à un atelier d’écriture. Elle espère ainsi obtenir des réponses aux questions qui la tourmentent : pourquoi a-t-elle été abandonnée ? Sa mère était-elle consciente que boire de l’alcool pendant la grossesse pouvait avoir des conséquences irréversibles ? Ce cours d’écriture va transformer la vie de Hope en aventure, et elle découvrira que d’autres leçons l’attendent…

Encore une fois, voilà un roman acheté pour la couverture qui avait accroché mon oeil dans ma librairie habituelle. Le résumé avait ensuite eu l’air accrocheur. La lecture s’est cependant révélée plus ardue que prévue. En effet, la narratrice est Hope que l’on suit en permanence et dans son esprit, c’est un grand bazar, un « vide-grenier » comme elle le dit elle-même avec des allers-retours, des oublis, des flashbacks, des répétitions… L’histoire en elle-même est très intéressante mais il est compliqué de rentrer rapidement dans l’histoire car elle demande de la concentration pour suivre les idées et les propos de la narratrice. Mais le personnage d’Hope est attachant, ainsi que certains personnages secondaires comme Danny et Connor. Certaines situations sont assez prévisibles ou certains événements arrivent de façon improbable mais ça n’est pas le plus dérangeant. Et j’ai beaucoup aimé la conclusion, bien qu’un peu attendue. Mais il va rester compliqué à « vendre » car je n’ai pas à ma connaissance de lecteurs assez mordus pour ce genre de roman… A voir.

This is not a love letter, FILIPPINI Anouk

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This is not a love letter. Les 10 règles du sexe et du surf d’Anouk Filippini. Auzou, 2023. 15,95 €.

Sur le site de l’éditeur.

Acheté pour le CDI

Salut ma Josée, Je sais que je t’ai déjà écrit aujourd’hui, mais il s’est passé un truc de dingue. Tu vas être fière de moi. Tu sais, le nouveau ? Le fils de la LQNPP (La locataire qui ne paie pas) ? Il veut prendre des cours de surf. Il s’est pointé à l’heure du déjeuner et j’ai pas pu dire non devant tout le monde, Gramboise et tout ça. Du coup, quand il est revenu à la charge, j’ai dit OK mais c’est 35 euros. Il s’appelle Iñigo. Par contre, me demande pas s’il est mignon, je n’ai pas d’avis sur la question. De toutes les façons, les mecs, pour moi, c’est mort. Tu le sais. Ce matin, je suis allée surfer. Entre loups et chiens. C’était bien. Je n’ai croisé personne. C’était le but, d’ailleurs. Les autres, je les évite, depuis l’année dernière. Et toi, ça va ? Tu me manques. Sans toi, je ne sais pas quoi faire. Ta Loue. PS : Iñigo m’a aussi demandé de lui donner des conseils sur le sexe. Oui, je sais… N’importe quoi. PPS : Le pire, c’est que je commence à y réfléchir…

Un roman que j’avais beaucoup vu passer sur Internet et que j’ai mis dans ma dernière grosse commande dans le but de toujours coller au plus près des « modes ». Et je suis aussi à la recherche de romans qui parlent de sexualité de façon positive et diversifiée (en parallèle de la collection L’Ardeur) pour mettre dans les mains des élèves plutôt que Captive et autre dark romance pas forcément adaptée à leur âge. J’ai beaucoup aimé la lecture, les personnages ne sont pas caricaturaux et plutôt nuancés (du moins pour les personnages principaux). Même en y connaissant rien au surf, on peut apprécier les comparaisons et les moments de glisse qui permettent à Loue de sortir la tête de l’eau, au propre comme au figuré. Les flashbacks, assez nombreux et sur deux moments différents, sont parfois un peu courts pour avoir un tableau complet de la situation, car on soupçonne rapidement qu’il y a un souci avec Josée. J’ai hâte d’en faire la promo auprès des élèves, en espérant qu’il trouve son public.

Le Fracas et le silence, ANDERSON Cory

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Le Fracas et le silence de Cory Anderson. PKJ, 2021. 18,90 €.

Sur le site de l’éditeur.

Fonds du CDI.

Jack Dahl, 17 ans, n’a plus d’espoir, plus d’avenir, personne sur qui compter, hormis son petit frère Matty. Depuis la mort de leur mère, les ressources des deux garçons s’amenuisent inexorablement. Alors, pour éviter de devoir confier son frère à un orphelinat, Jack doit trouver le mystérieux sac rempli de billets qui a envoyé leur père en prison.
Ava Bardem a le même âge que Jack. Elle se cache, son existence n’est que solitude et silence. Cela fait dix-sept ans que son père, Victor, baron de la drogue, contrôle sa vie dans les moindres détails. Il lui a appris à n’aimer personne, à ne pas faire confiance aux autres. Et il recherche le même sac d’argent que Jack. Quand les routes des deux familles se croisent, Ava doit faire un choix déchirant : se taire par loyauté envers son père ou aider les deux frères à survivre…

J’ai mis un peu de temps à entrer dans ma lecture, à cause des circonstances (commencé avant une opération, terminé alors que je me remettais d’une anesthésie) et non à cause de l’histoire en elle-même. Celle-ci souffre de quelques longueurs et de quelques facilités scénaristiques, mais malgré tout l’intrigue est haletante et les personnages attachants. On a donc hâte de savoir ce qui va leur arriver et on a peur pour eux car Bardem est vraiment présenté comme un monstre, en très peu de passages, qui suffisent à montrer qu’il est sans-pitié. L’ambiance générale, liée à la météo est pesante et glacée, donc contente d’être au chaud pendant ma lecture. Le petit plus : les chapitres d’abord numéroté dans l’ordre chronologique puis à l’envers comme un compte-à-rebours.

Le jour où tout basculé, BUXBAUM Julie

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Le jour où tout a basculé de Julie Buxbaum. Gallimard, 2022. 16,90 €.

Sur le site de l’éditeur.

Sur le site de l’autrice.

Acheté pour le CDI.

Le 11 septembre 2001, au moment où les avions frappaient les Tours Jumelles, Abbi fêtait son premier anniversaire à la crèche du World Trade Center. La photo qui la montre en train d’être secourue fait la une de tous les journaux. Dès lors, elle devient « Baby Hope » : un véritable symbole d’espoir. Noah, lui, a perdu son père le 11 Septembre. Depuis, il cherche désespérément à savoir comment il a vécu ses derniers instants, convaincu que la réponse se trouve sur le célèbre cliché. Quinze ans plus tard, lorsque Noah s’aperçoit que Baby Hope travaille dans le même camp de vacances que lui, il y voit un signe du destin. Saura-t-il la persuader de se lancer à la découverte des secrets de ce jour où tout a basculé ?

Un roman rapide à lire qui alterne les points de vue de Noah et Abbi. J’ai bien aimé le fait d’être avec deux ados qui n’ont pas de « vrais » souvenirs de l’attentat mais qui ont vu leurs vies chamboulées par celui-ci de deux façons différentes. Leurs caractères sont assez sympas et originaux aussi par-rapport à d’autres parfois dans les romans Young Adult, Noah m’a particulièrement touché. Après on évite pas certains clichés mais dans l’ensemble j’ai passé un très bon moment de lecture.