Gone, GRANT Michael

Gone de Michael Grant. Pocket jeunesse, 2009. 19 €.

Sur le site de l’éditeur.

Le site de l’auteur.

Premier tome d’une série de 6 roman, acheté il y a quelques temps déjà pour ma bibliothèque personnelle.

J’avais acheté les deux premiers tomes depuis longtemps un peu par hasard (même si j’en avais entendu du bien, notamment par un élève) et n’avais encore jamais pris le temps de les lire (comme environ 1/3 de ma bibliothèque).

Un jour, sans prévenir, tous les adultes de plus de 15 ans disparaissent de la ville de Perdido Beach et ses proches environs. Ils sont évaporés et les enfants qui restent seuls doivent s’organiser. Dans ce contexte perturbant, certains développent des supers-pouvoirs et les brutes de la cour de récré veulent devenir les nouveaux chefs de « La Zone ». Sam devient l’un des responsables, un peu contre son gré, et l’un des seuls à s’élever contre ces brutes.

Un premier tome très rythmé qui se déroule sur une douzaine de jours et qui voit déjà se mettre en place beaucoup de choses et beaucoup de catastrophes. Le nombre de morts est assez importants aussi pour un roman de littérature ado ce que j’ai trouvé intéressant comme parti pris. La violence de ces adolescents livrés à eux-mêmes et par conséquents terrifiés, est très bien rendue même si certains d’entre eux sont un peu caricaturaux (la brute sans pitié, la belle première de la classe, le traître…). L’action est très présente (grâce aux supers-pouvoirs) et il y a peu de pauses. J’attend un peu de récupérer le deuxième tome pour le lire mais j’aimerais que les héros prennent un peu le temps de se poser et de réfléchir à certaines choses juste effleurées ici, notamment le ravitaillement… J’ai beaucoup aimé l’histoire, on rentre très facilement et rapidement dedans.

Les douze tribus d’Hattie, MATHIS Ayana

Les douze tribus d’Hattie de Ayana Mathis. Gallmeister, 2014. 23,40 €.

Sur le site de l’éditeur.

Un des 3 romans de la première sélection du Prix des lycéennes du magazine ELLE de cette année.

En 1923, Hattie quitte son Sud natal pour Philadelphie où elle rencontre puis épouse August. Très vite des enfants naissent. Ils seront 11 au total, auxquels s’ajoute une de leur petite fille. Douze chapitres pour douze enfants qui traversent le siècle et qui relatent chacun un moment de leurs vies. Peu à peu c’est l’histoire de la famille qui prend forme, imprégnée du caractère froid de Hattie.

J’ai beaucoup aimé ce roman, que ça soit l’histoire, la forme, le style ou la plupart des personnages. Hattie notamment est un personnage, fort, intéressant et au tempérament houleux voir dur. Une seule critique à formuler : chaque chapitre s’attache à un personnage à un moment de sa vie. Dans son histoire on apprend des bribes de la vie de ses frères et sœurs mais finalement on s’attache à certains personnages pour ne jamais connaître le reste de leur vie. C’est dommage mais en même temps c’est le parti pris du roman. J’attends de voir les réactions des lectrices face à ce roman.

Nous sommes cruels, PERETTI Camille de

Nous sommes cruels de Camille de Peretti. Le livre de poche, 2008. 6,60 €.

Acheté en version numérique pour ma liseuse Kobo avant d’envisager l’achat pour le lycée.

Sur le site de l’éditeur.

Julien et Camille, issus de milieux aisés, sont faits pour s’entendre : ils aiment la littérature du 18ème siècle, sont des élèves brillants mais cyniques et ont envie de s’amuser. Ce qu’ils font faire aux dépens des personnes qui les entourent et qui n’ont pas demandé à se retrouver dans leur jeu cruel. S’inpirant des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos ils nous livrent leur jeu sous forme de lettres ou de mail.

Un récit épistolaire contemporain s’inspirant d’un classique pour la trame, le caractère des personnages, les péripéties en les adaptant à la vie contemporaine. C’est le principe du jeu créée par Camille et Julien, ils veulent reproduire l’histoire des Liaisons. Mais j’ai été déçue. J’aime beaucoup Les Liaisons dangereuses, le film de Stephen Fears et même l’adaptation contemporaine Sexe intentions, mais là je ne sais même pas ce qui m’a réellement déplu. Probablement la fadeur des personnages secondaires, et même parfois celle des personnages principaux. déjà j’ai eu du mal dès le début à adhérer à leur rencontre, qui n’en est même pas une puisqu’ils mettent en place ce « jeu » à distance sans se voir pendant un moment. Les artifices pour maintenir la correspondance sont parfois visibles et embêtants. je l’ai terminé mais en ayant deviné l’issue du jeu.

J’avais proposé ce roman à la sélection des élèves avant les vacances. Il n’avait pas été sélectionné et je l’ai maintenant enlevé de la liste de suggestion car je ne pense pas qu’il puisse accrocher mon public de lecteurs. Je préfère les diriger vers l’original.