Archives Mensuelles: Mai 2023

Eclats dormants, HARROW Alix E.

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Eclats dormants d’Alix E. Harrow. Hachette, 2023. 22 €. Collection Le rayon imaginaire.

Sur le site de l’éditeur.

Prêté par une élève.

Zinnia, 21 ans aujourd’hui, a une maladie du sang incurable. Pour le dernier anniversaire de sa vie, elle va faire mentir les prédictions de la médecine, traverser le temps et montrer que rien n’est jamais écrit. Ce soir, sa vie bascule et croise le destin des « Belles endormies ». Et si les contes nous apprenaient tout de travers ? Et si les maléfices étaient en réalité des protections ?

J’avais repéré ce livre dès sa sortie en librairie à cause de sa très belle présentation (la couverture, rigide, est très belle ainsi que la mise en page intérieure) et parce que son précédent roman, Le Temps des sorcières, est déjà dans ma liste d’achat. Mais comme je limite mes achats de livres vu que ma pile à lire ne cesse d’augmenter au lieu de diminuer, en discutant avec des élèves de la possible acquisition de celui-ci pour le CDI, une élève m’a appris l’avoir chez elle et me l’a donc prêté pour que je le dévore en deux fois. J’ai beaucoup aimé l’écriture et les personnages. On entre dans le vif du sujet très rapidement et le roman n’étant pas très long, l’intrigue a le mérite de ne pas traîner en longueur, on va au principal tout en développant suffisamment personnages et rebondissements. Certains de ces derniers sont un peu « faciles » pour faire avancer l’histoire mais comme on est dans une réécriture de conte, ça n’est pas gênant. Cette lecture m’a permis d’être sûre de ne pas l’acheter pour le CDI car je ne pense pas qu’il sortirait, par contre j’ai toujours envie de lire Le temps des sorcières et le prochain tome des Contes fracturés qui sort en octobre, réécriture de Blanche-Neige.

Erratum. MAGALHÃES Julien

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Erratum. Pour en découdre avec les anachronismes à l’écran de Julien Magalhães. Editions Gallimars, 2022. Collection hoëbeke. 27 €.

Sur le site de l’éditeur.

Instagram de l’auteur.

En passionnée de mode historique et de costumes de films, j’aime bien suivre des sites ou des comptes parlant des deux sujets. J’ai beaucoup aimé la façon dont l’auteur parle des films et séries qu’il traite et j’ai découvert des choses. Un petit regret, que parfois l’analyse ne soit que sur un costume en particulier ou une coiffure… Certains films auraient mérité une étude plus poussée. mais un plaisir à lire.

Le péché originel de Tokapi. TAIZAN5

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Le péché originel de Takopi de Taizan5. Pika, 2023. 7,20 €. 2 tomes.

Sur le site de l’éditeur.

Prêtés par une élève.

Takopi est un petit extraterrestre arrivé tout droit de la planète Happy, pour répandre la joie sur Terre ! Sauf que la première personne à lui tendre la main est Shizuka, une fillette au visage infiniment triste… Aussitôt, Takopi se donne pour mission de lui rendre le sourire à l’aide de ses fantastiques “happy gadgets” ! Mais le petit alien est loin d’imaginer la noirceur de l’environnement dans lequel évolue l’écolière. L’innocence et la bonne volonté de Takopi vont peu à peu l’entraîner dans une situation inextricable… Jusqu’à ce que le pire se produise.

Mon élève nous a parlé de ce manga au dernier club manga, et me l’a prêté car j’étais curieuse. Après lecture je suis un peu déroutée. Déjà parce qu’il y a les grands yeux larmoyants et les ellipses qui m’énervent dans ce type de manga. Ensuite je trouve que deux tomes obligent l’action à se précipiter et à parfois être du coup très bizarre, voire peu claire, dans l’enchaînement des événements. Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages. Tajopi est le seul a un peu sauver, mais seulement au début car après on comprend que d’avoir voulu bien faire est la raison de tout le bazar qui suit… Pas un achat pour le CDI.

Vengeance en Prada. Le retour du diable, WEISBERGER Lauren

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Vengeance en Prada. Le retour du diable de Lauren Weisberger. Pocket, 2014.

Sur le site de l’éditeur.

La page Wikipédia de l’autrice.

Sur ma liseuse.

Cela fait dix ans qu’Andrea Sachs a démissionné du magazine Runway, dix ans qu’elle a plaqué Miranda Priestly et ce job d’assistante pour lequel « des milliers de filles se damneraient ». La papesse de la mode et ses exigences infernales ont eu raison de sa détermination. Depuis, Andy et Emily, son ex-collègue et ancienne ennemie jurée, sont devenues inséparables et ont joint leurs forces pour fonder un magazine de mariage haut de gamme, The Plunge, devenu la référence incontournable pour un public jeune et trendy. Eh oui, la roue tourne ! Andy a tout juste 30 ans, elle a du succès et elle est sur le point de se marier. Ses années de calvaire lui paraissent loin désormais, bien qu’elle fasse toujours attention de se tenir à distance de Miranda. Seulement, cette dernière sait reconnaître une opportunité quand elle en voit une et The Plunge lui fait envie. Autant dire qu’elle ne va pas manquer de se rappeler à leur bon souvenir…

Suite du Diable s’habille en Prada, dont j’avais déjà préféré l’adaptation en film au roman, depuis longtemps stockée dans ma liseuse, j’ai profité d’un voyage et de la flemme de commencer quelque chose de plus ardu pour le lire. Et ce fût laborieux. J’ai failli arrêter plusieurs fois. Le roman commence par le mariage d’Andy, qui s’étend sur plusieurs chapitres, le tout entrecoupé de flashbacks expliquant comment ce qu’elle a fait après sa démission et comment elle en est venue à travailler avec Emily, sa pire ennemie. Le tout saupoudré de gros clichés et de grosses ficelles. Le diable annoncé dès le titre est très peu présent et ne correspond pas vraiment au portrait brossé dans le premier. Une grosse déception donc.

Si les hommes avaient leurs règles, BESSE Camille / LE BLANCHE Eric

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Si les hommes avaient leurs règles de Camille Besse et Eric Le Blanche. Le Lombard, 2022. 

Sur le site de l’éditeur.

Acheté pour le CDI.

Imaginez un monde où, non contents d’édicter les règles, les hommes les auraient ! Un monde où Dieu aurait décidé de partager la douleur pour laver le péché universel : aux femmes celles de l’enfantement, et aux hommes les menstrues. Alors, la face du monde en aurait-elle été changée ? Les rapports homme-femme inversés ? Hem… Comment vous dire… ? Les hommes seront toujours les hommes. Saigner serait vraisemblablement un motif de fierté, voire un marqueur de virilité… Après tout, célébrer les effusions de sang, ça les connaît !

Une bande-dessinée qui revisite les interdits historiques, culturels ou religieux liés au cycle menstruel sous forme humoristique en appliquant la citation de Gloria Steinem qui répondait à la question du titre : « La réponse est claire : les menstruations deviendraient une manifestation de virilité enviable et dont on pourrait se vanter ».

Genre Queer, KOBABE Maia

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Genre queer. Une autobiographie non binaire de Maia Kobabe. Casterman, 2022. 19 €.

Sur le site de l’éditeur.

La page Wikipédia et le compte Instagram de Maia Kobabe.

Acheté pour le CDI.

Dans Genre Queer, Maia Kobabe offre le récit intense et cathartique de son chemin vers l’identification en tant que personne genderqueer (ou non binaire, c’est-à-dire qui déroge aux normes de genre et de sexualité) et asexuelle, et celui de son coming out auprès de sa famille et de la société. Parce qu’elle traite d’identité de genre – ce que cela signifie, comment l’appréhender –, cette histoire se révèle un guide aussi nécessaire et utile qu’il est touchant.

Après avoir beaucoup lu sur cette BD et l’avoir beaucoup vu passer, j’ai longtemps hésité avant de finalement l’acheter (pas à cause du sujet, mais parce que je ne savais pas trop comment elle le traitait). Finalement aucune regret. Il s’agit du parcours individuel de Maia Kobabe, son chemin vers son identité personnelle. Ses questionnements peuvent aider des personnes en recherche, mais aussi éclairer des personnes comme moi qui ne se questionnent pas à titre personnel mais ont envie de mieux comprendre même s’il est forcément compliqué de se mettre « à la place » d’une personne qui a de telles interrogations. Un seul bémol sur le dessin auquel je n’ai que moyennement accroché.

Tu n’es pas obligée, OVIDIE & DIGLEE

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Tu n’es pas obligée d’Ovidie & Diglee. La ville brûle, 2022. 12 €.

Sur le site de l’éditeur.

Le site de Diglee.

Acheté pour le CDI.

Rapport au corps et aux normes de beauté, rapport à l’autre et aux sexualités, codes de la pornographie… Les injonctions portant sur le corps et la sexualité des filles sont nombreuses. Pour s’en libérer, il s’agit de les reconnaître et d’en prendre conscience. Ce livre s’adresse donc en priorité à toutes celles que la société bombarde d’injonctions contradictoires à propos de leur apparence et de leur sexualité.

Encore une pépite des Editions La ville brûle. Un petit livre documentaire qui déconstruit les nombreuses injonctions qui pèsent sur les filles / femmes réparties en trois parties : celles sur le corps et les normes de beauté, celles qui concernent les rapports aux autres et les sexualités et enfin celles liées à la pornographie. Principalement adressé aux jeunes filles, la lecture de ce petit guide est également à destination des garçons, des parents… pour aider à la construction d’individus dont l’estime de soi ne dépend pas du regard des autres et des « normes » dictées par l’a société et la publicité.

Si l’on me tend l’oreille, VIGNAL Hélène

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Si l’on me tend l’oreille d’Hélène Vignal. Editions du Rouergue, 2019. 14,50 €. Collection doado.

Sur le site de l’éditeur.

La page Wikipédia de l’autrice.

Fonds du CDI.

Au Pays des Trois Provinces, les habitants sont partagés entre sédentaires et ambulants. On se méfie toujours un peu de ceux-là qui, allant de foire en foire, connaissent trop de secrets. Mais l’arrivée au pouvoir de Baryte Myrtale, un jeune roi épris de modernité, va tout bousculer : désormais, les ambulants seront assignés à un territoire. Certains d’entre eux vont refuser de perdre leur liberté. Parmi eux, Grouzna, une étrange jeune fille qui sait deviner le destin de chacun. Une fable fascinante et poétique sur le pouvoir des histoires et la révolte collective.

Un roman qui attend dans ma PAL depuis longtemps. Après lecture, je me dis que je ne suis pas sûre qu’il plaise au lycée. Trop poétique, trop proche d’une fable peut-être, bien que très beau quoique un peu long parfois. Je l’ai lu en plusieurs fois sans réellement être accrochée malgré des personnages très intéressants et dont le portrait est fait par petites touches, petit à petit. L’ancrage dans le réel est présent mais on sait bien qu’on est dans un pays imaginaire mais qui conserve beaucoup de ressemblances avec ce qu’on pourrait connaître. Et les lois de Baryte Myrtale pourraient finalement très bien être appliquée dans des états totalitaires. Une situation un peu confondante, en lien avec le côté fable. D’où une lecture mitigée…