Archives Mensuelles: juin 2023

Le jour où je suis mort, et les suivants, BEAU Sandrine

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Le jour où je suis mort, et les suivants de Sandrine Beau. Alice, 2020. 12 €. Collection tertio.

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Fonds du CDI.

Lenny, Saphir, Biscotte viennent de faire leur rentrée dans le même lycée. Ils ne se connaissent pas et partagent pourtant, sans le savoir un secret inavoué et des douleurs invisibles. Un jour, leur vie d’enfant insouciant a basculée…

Un court roman coup de poing. Malgré les horreurs racontées, impossible de le lâcher car très bien écrit. On alterne les récits des 4 personnages, leurs points de vue, leurs histoires et ses conséquences. Bouleversant.

Mauvaise herbe, SHINZÔ Keigo

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Mauvaise herbe de Keigo Shinzô. Le Lézard noir, 2018. 13 €. 4 tomes.

Sur le site de l’éditeur.

Fonds du CDI.

Au cours d’une descente de police dans une maison close miteuse maquillée en salon de massage, le lieutenant Yamada rencontre Shiori, une lycéenne fugueuse qui lui rappelle sa propre fille aujourd’hui décédée. À peine raccompagnée chez elle par la police, Shiori disparaît de nouveau, fuyant les coups de sa mère abusive. Yamada part à sa recherche, mais la jeune fille désemparée trouve refuge chez un inconnu à la bienveillance plus qu’équivoque.

J’avais acheté et lu le premier tome en début d’année dans le cadre d’un projet autour du manga avec les élèves, la librairie et la médiathèque. C’est l’un des titres qui nous a, les élèves et moi, le plus accroché malgré le propos plutôt violent. J’ai donc acheté les autres tomes (avantage d’une série courte) et enfin pu le finir. L’histoire bénéficie d’une éclaircie plutôt positive au milieu mais l’ensemble reste plutôt sombre avec de très petites doses d’espoir et une fin ouverte .

Les Monstres, MAYERAS Maud

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Les Monstres de Maud Mayeras. Editions Anne Carrière, 2020. 19 €.

Sur le site de l’éditeur.

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Sélection pour le prix De Livre en livre 2021-22.

Ils vivent dans un « terrier ». Les enfants, la mère. Protégés de la lumière extérieure qu’ils redoutent. Sales et affamés, ils survivent grâce à l’amour qui les réchauffe et surtout grâce à Aleph, l’immense, le père, qui les ravitaille, les éduque et les prépare patiemment au jour où ils pourront sortir. Parce que, dehors, il y a des humains. Parce qu’eux sont des monstres et que, tant qu’ils ne seront pas assez forts pour les affronter, ils n’ont aucune chance. Mais un jour Aleph ne revient pas, un jour les humains prédateurs viennent cogner à leur porte. Alors, prêts ou pas, il va falloir faire front, sortir, survivre. Pendant ce temps, dans une chambre d’hôpital, un homme reprend conscience. Une catastrophe naturelle sème la panique dans la région. La police, tous les secours, sont sur les dents. Dans ce chaos, l’homme ne connaît qu’une urgence : regagner au plus vite la maison où on l’attend.

Je n’avais pas pris le temps de lire ce roman lors de notre participation au prix mais je voulais le faire car c’est celui qui avait le plus intéressé les élèves l’ayant lu. Comme le résumé, la couverture et les retours que j’en avais eu le laissaient présager, on est dans un univers bien glauque où on découvre avec effroi une nouvelle horreur ou presque à chaque avancée dans la lecture. Le contexte m’a un peu fait penser au film Room avec Brie Larson, même si dans ce dernier l’horreur n’est pas aussi poussée et l’humanité mieux sauvegardée. Certains rebondissements sont très inattendus et je ne pensais pas que la fin serait celle-ci. Maintenant je pourrais mieux en faire la promotion quand les élèves me demanderont des romans qui font peur.

Le Vol de l’albatros, SAVAGE Deborah

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Le vol de l’albatros de Deborah Savage. L’école des loisirs, 1991. 

Fonds du CDI.

Sarah venue de New-York pour vivre avec sa mère, une scientifique reconnue établie en Nouvelle-Zélande, est livrée à elle même. Elle a promis à sa mère de faire progresser son jeu de flûte, mais cela ne la motive guère. Elle rencontre Mako, un jeune Maori de son âge et la découverte d’une culture différente de la sienne, dont fait partie une vieille femme chargée de veiller à l’accomplissement d’une prophétie, qui va bouleverser le déroulement de son séjour.

J’ai trouvé ce roman dans le fonds du CDI lors de mon tout premier inventaire et je l’avais mis de côté pour lecture parce qu’il se déroulait en Nouvelle-Zélande et pour juger la pertinence  de le conserver. Il a attendu 8 ans sur mon étagère à lire que j’ai sérieusement entreprit de faire diminuer cette année, donc lecture, enfin ! Première chose, il va être mis au pilon car il n’avait jamais du être ouvert auparavant et à chaque page tournée celle-ci s’est décollée donc il tombe en miettes. Et il ne serait jamais sorti de toute façon. J’ai fin ma lecture uniquement histoire de ne pas avoir de regrets. L’histoire est bien trop datée et trop éloignée de mes élèves pour qu’elle plaise. J’y ai à peine retrouvé l’envoûtement provoqué par le pays sur moi. Les personnages sont un peu caricaturaux et le côté prophétie est trop bizarrement amené. Une déception et un pilon sans regret.

Le Prince et la couturière, WANG Jen

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Le Prince et la couturière de Jen Wang. Akileos, 2018. 22 €.

Sur le site de l’éditeur.

Page Wikipédia de l’autrice et son site personnel.

Fonds du CDI.

Le prince Sébastien cherche sa future femme, ou plutôt, ses parents lui cherchent une épouse… De son côté, Sébastien est trop occupé à garder son identité secrète à l’abri des regards indiscrets. La nuit, il revêt les tenues les plus folles et part conquérir Paris sous les atours de l’époustouflante Lady Crystallia, l’icône de mode la plus courue de toute la capitale ! Sébastien a une arme secrète : sa couturière, Francès, une des deux seules personnes à connaître son secret, et sa meilleure amie. Mais Francès rêve de s’accomplir par elle-même, et rester au service du prince lui promet une vie dans l’ombre… pour toujours. Combien de temps Francès supportera‑t-elle de vivre dans le boudoir de Sébastien en mettant ses rêves de côté ?

La BD a été récompensée du Fauve jeunesse 2019 au Festival de la Bande-dessinée d’Angoulême, mais je ne l’ai achetée qu’en fin dernière à l’occasion d’une fin de budget, occasion d’acheter même des titres sur lesquels j’hésite depuis longtemps. Bien qu’imposante, elle est rapide à lire car finalement il y a peu de texte. L’histoire est sympathique bien que sans réelle surprise. Les personnages sont intéressants. Le gros bémol est pour moi dans le style graphique, que j’ai trouvé un peu simple. Même pour dessiner les créations qui doivent être fabuleuses, parfois ça manque un peu de « wahou ! ».  Et j’ai été déconcertée par le côté « inspiré du 19ème siècle mais avec des touches de modes bizarres » et toutes les incohérences historiques. Dans ce cas pourquoi ne pas placer directement l’histoire dans un univers de fantasy plutôt qu’y incorporer des éléments de notre histoire mais complètement déconnectés, comme les prénoms des prétendantes dignes d’un soap opéra. C’est typiquement les détails, qui n’en sont pas tant que ça, qui me font sortir de ma lecture et qui ont fait que peut-être je ne l’ai pas réellement appréciée. Le message de tolérance est positif mais pour moi noyé dans des facilités scénaristiques.