Archives de Tag: folie

Harleen, SEJIC Stjepan

Par défaut

Harleen de Stjepan Šejić. Urban Comics, 2020. 19,90 €.

Sur le site de l’éditeur.

Page Wikipédia et Instagram de l’auteur.

Acheté pour le CDI.

Après des études mouvementées qui ont entamé sa confiance en elle, la jeune psychologue Harleen Quinzel pense enfin avoir décroché le poste de ses rêves en étant embauchée à l’Asile d’Arkham afin d’apporter son soutien et son expertise aux plus grands criminels de Gotham. Mais il est un être au sein de cet asile qui va à la fois faire chavirer son esprit et son coeur : le Joker ! Petit à petit, Harleen va se laisser séduire puis sombrer dans un abîme de folie y laissant à tout jamais son innocence et ses illusions perdues.

J’aime bien lire des comics quand je sais que la série ne va pas être trop longue et que j’accroche aux graphismes. C’est le cas ici, les 3 livres sont regroupés dans un même volume, l’histoire est complète et j’aime beaucoup les dessins. J’apprécie aussi de découvrir des personnages que je connais de façon très limitées ou par le biais de films, par leur « origin story ». Celle de Harleen Quinzel est empreinte de manipulation, d’emprise pour que peu à peu elle bascule et devienne Harley Quinn.

Rocky, dernier rivage, GUNZIG Thomas

Par défaut

Rocky, dernier rivage de Thomas Gunzig. Au Diable Vauvert, 2023. 20 €.

Sur le site de l’éditeur.

La page Wikipédia de l’auteur.

Lecture dans le cadre de la pré-sélection pour le Prix Jean Monnet des Jeunes Européens 2024.

Depuis 5 ans, un millionnaire, Fred, sa femme et leurs deux enfants vivent sur une île au milieu du Pacifique, dans une maison luxueuse et semble-t-il à l’abri  après l’effondrement de la société. Mais après un accro dans leur quotidien bien organisé, la famille s’est disloquée et chacun sombre à sa façon.

Je suis partagée après la lecture de ce roman, surtout parce que je dois le « juger » dans le cadre d’une sélection pour des ados… D’un côté, l’écriture est plaisante avec une alternance entre chaque personnages à chaque chapitre ce qui permet de varier les points de vue (et comme chaque membre de la famille vit à côté des autres, c’est nécessaire). Un léger suspense est mis en place car le couple de domestiques présents au départ sur l’île avec la famille, n’est plus là 5 ans après et donc la question se pose de leur disparition (sans de trop grosse surprise quand même, dommage). D’un autre les personnages sont détestables. On en peut s’attacher à aucun d’eux : égoïstes, perturbés, manipulateurs, vaniteux… Certaines scènes sont éprouvantes comme la description des mécanismes à l’oeuvre et qui ont conduit à l’effondrement (fonte du permafrost, virus, épidémies, famine…) qui sont des scénarios envisageables et donc anxiogènes. L’ambiance huis-clos est elle-aussi angoissante car finalement le lecteur comprend très vite ce que la famille ne semble pas assimiler alors qu’ils font comme si de rien était : la vie d’avant est finie. Du coup personnellement et malgré la fin légèrement optimiste, cela m’a un peu laissé sur ma faim. Je trouve l’évolution finale des personnages un peu artificielle.

Du coup pour la sélection, je ne suis pas la seule à décider, heureusement car je suis partagée et indécise.

Son héroïne, VIDAL Séverine

Par défaut

Son héroïne de Séverine Vidal. Nathan, 2020. 8 €.

Sur le site de l’éditeur.

Le compte Instagram de l’auteure.

Fonds du CDI.

Rosalie pense à Jessica. Cette fille a besoin d’elle. Le destin les a mises sur le même chemin, dans le même tram, justement pour que Rosalie la sauve. Jess a besoin d’elle, elle le sait. Puisqu’elle l’a sauvée une fois, elle devra la sauver toujours. C’est sa mission.

Ah enfin un vrai coup de coeur dans cette collection Court toujours ! Ici j’ai aimé l’histoire, les personnages, les thèmes abordés et la façon de conduire tout ça. Très prenant et intense, le tout en 60 pages.

En attendant Bojangles, BOURDEAUT Olivier

Par défaut

En attendant Bojangles d’Olivier Bourdeaut. Folio, 2017. 6,60€.

Sur le site de l’éditeur.

Acheté pour le CDI cette année.

Devant leur petit garçon, ils dansent sur « Mr. Bojangles » de Nina Simone. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir et la fantaisie. Celle qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible. Elle les entraîne dans un tourbillon de poésie pour que la fête continue, coûte que coûte. L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom.

J’ai beaucoup entendu parler de ce roman depuis sa sortie, y compris par des collègues. J’ai acheté la version de poche pour le CDI mais n’avait pas encore eu le temps de le lire. En plus une collègue m’avait spolié la fin ce qui gâche le plaisir… Profitant de l’été je viens de le lire très rapidement. La narration est alternée entre l’enfant qui parle de ses parents, de ce qu’il voit mais ne comprend pas forcément, et le père qui écrit très poétiquement sur sa femme. C’est léger, pétillant et festif, amis aussi triste car on sent tout ce qui se cache derrière cette folie enchantée et on sent venir le dénouement (après je ne sais pas si c’est parce que je le connaissais déjà…). Ça reste une lecture agréablement loufoque mais je suis malgré tout un peu déçue, restée sur ma faim.