Archives de Tag: thriller

Le Fracas et le silence, ANDERSON Cory

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Le Fracas et le silence de Cory Anderson. PKJ, 2021. 18,90 €.

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Jack Dahl, 17 ans, n’a plus d’espoir, plus d’avenir, personne sur qui compter, hormis son petit frère Matty. Depuis la mort de leur mère, les ressources des deux garçons s’amenuisent inexorablement. Alors, pour éviter de devoir confier son frère à un orphelinat, Jack doit trouver le mystérieux sac rempli de billets qui a envoyé leur père en prison.
Ava Bardem a le même âge que Jack. Elle se cache, son existence n’est que solitude et silence. Cela fait dix-sept ans que son père, Victor, baron de la drogue, contrôle sa vie dans les moindres détails. Il lui a appris à n’aimer personne, à ne pas faire confiance aux autres. Et il recherche le même sac d’argent que Jack. Quand les routes des deux familles se croisent, Ava doit faire un choix déchirant : se taire par loyauté envers son père ou aider les deux frères à survivre…

J’ai mis un peu de temps à entrer dans ma lecture, à cause des circonstances (commencé avant une opération, terminé alors que je me remettais d’une anesthésie) et non à cause de l’histoire en elle-même. Celle-ci souffre de quelques longueurs et de quelques facilités scénaristiques, mais malgré tout l’intrigue est haletante et les personnages attachants. On a donc hâte de savoir ce qui va leur arriver et on a peur pour eux car Bardem est vraiment présenté comme un monstre, en très peu de passages, qui suffisent à montrer qu’il est sans-pitié. L’ambiance générale, liée à la météo est pesante et glacée, donc contente d’être au chaud pendant ma lecture. Le petit plus : les chapitres d’abord numéroté dans l’ordre chronologique puis à l’envers comme un compte-à-rebours.

The truth, BROWN Savannah

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The truth de Savannah Brown. Auzou, 2020. 14,95 €.

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Fonds du CDI.

Pour Sidney, aucun doute : la mort de son père n’était pas un accident. Seul psychiatre de la ville, il connaissait les petits secrets de tous ses habitants… Qui, parmi tous ses patients, aurait eu intérêt à déguiser sa mort en accident ? D’où proviennent les mystérieux textos qu’elle reçoit soudainement après son décès ? Et pourquoi est-ce que June, la fille la plus populaire du lycée, assiste t-elle à son enterrement ? Malgré tout, l’arrivée de June dans sa vie lui donne enfin un aperçu d’une vie plus belle. Malheureusement, les secrets ne restent jamais longtemps dans l’ombre… Une question reste en suspens : Veut-elle vraiment connaître la vérité ?

Un roman dont j’avais pas mal entendu parler en préparant la commande dans laquelle il était mais que je n’avais, comme beaucoup, pas encore eu le temps de lire. Je suis un peu déçue car finalement beaucoup moins sombre que je ne pensais. Mais aussi agréablement surprise car les personnages sont un peu moins caricaturaux que dans certains romans de ce type et tout le côté dépression et deuil est plutôt bien abordé je trouve. Finalement c’est l’intrigue autour de la mort accidentelle ou non du père qui est, je trouve, la moins bien traitée et la moins convaincante. Même si la fin m’a un peu surprise, elle me laisse en partie sur ma faim justement…

Alice, PERKS Heidi

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Alice d’Heidi Perks. Le livre de poche, 2019. 8,40 €.

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Fonds du CDI.

Harriet avait confié sa fille à sa meilleure amie Charlotte pour un après-midi à la kermesse de l’école. Charlotte est persuadée de n’avoir quitté Alice des yeux qu’une fraction de seconde. Le temps pour la fillette de se volatiliser. Dévastée, Harriet ne peut plus envisager de revoir Charlotte. Elle ne lui fera sans doute jamais plus confiance. Mais elle n’aura pas le choix. Car, deux semaines plus tard, les deux femmes sont convoquées par la police pour être interrogées séparément. Il semblerait que chacune d’elles ait des choses à se reprocher…

Un polar psychologique très prenant (obligée de finir tard le soir) avec des personnages intriguants. La première partie installe vraiment une ambiance pesante et on sent peu à peu où est le vrai problème et la disparition de la fillette devient presque accessoire. Quand dans la deuxième partie tout se met enfin en place jusqu’au dénouement final. Un suspense bien mené et une écriture efficace.

Les Monstres, MAYERAS Maud

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Les Monstres de Maud Mayeras. Editions Anne Carrière, 2020. 19 €.

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Sélection pour le prix De Livre en livre 2021-22.

Ils vivent dans un « terrier ». Les enfants, la mère. Protégés de la lumière extérieure qu’ils redoutent. Sales et affamés, ils survivent grâce à l’amour qui les réchauffe et surtout grâce à Aleph, l’immense, le père, qui les ravitaille, les éduque et les prépare patiemment au jour où ils pourront sortir. Parce que, dehors, il y a des humains. Parce qu’eux sont des monstres et que, tant qu’ils ne seront pas assez forts pour les affronter, ils n’ont aucune chance. Mais un jour Aleph ne revient pas, un jour les humains prédateurs viennent cogner à leur porte. Alors, prêts ou pas, il va falloir faire front, sortir, survivre. Pendant ce temps, dans une chambre d’hôpital, un homme reprend conscience. Une catastrophe naturelle sème la panique dans la région. La police, tous les secours, sont sur les dents. Dans ce chaos, l’homme ne connaît qu’une urgence : regagner au plus vite la maison où on l’attend.

Je n’avais pas pris le temps de lire ce roman lors de notre participation au prix mais je voulais le faire car c’est celui qui avait le plus intéressé les élèves l’ayant lu. Comme le résumé, la couverture et les retours que j’en avais eu le laissaient présager, on est dans un univers bien glauque où on découvre avec effroi une nouvelle horreur ou presque à chaque avancée dans la lecture. Le contexte m’a un peu fait penser au film Room avec Brie Larson, même si dans ce dernier l’horreur n’est pas aussi poussée et l’humanité mieux sauvegardée. Certains rebondissements sont très inattendus et je ne pensais pas que la fin serait celle-ci. Maintenant je pourrais mieux en faire la promotion quand les élèves me demanderont des romans qui font peur.

La Cage, GAGNON Hervé

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La Cage d’Hervé Gagnon. Hugo jeunesse, 2022. 15 €.

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Acheté pour le CDI.

Lévis, 1763
Condamnée à mort pour le meurtre de son mari, Marie-Josephte Corriveau est pendue. Par ordre du gouverneur, son corps est ensuite exhibé dans une cage en fer à la croisée des chemins.

Montréal, 1851
La cage de la Corriveau est exposée à Montréal. Eugénie Lachance et son petit frère, Alexis, jeunes orphelins employés dans une manufacture, décident de s’offrir ce modeste divertissement. Mais la vue de l’objet a un effet inquiétant sur la douce Eugénie. Pire encore, plusieurs crimes violents sont rapportés aux autorités ! Le constable Seamus O’Finnigan tente d’éclaircir cette affaire…

Un roman découvert lors de ma veille via la BNF qui répondait à une demande d’élèves de romans « qui font peur » et avec en plus une très belle couverture attirante. L’histoire est assez banale au premier abord : une femme accusée, une pendaison et a priori une histoire de possession… Mais bientôt les événements se complexifient un peu et certains choses sont remises en question jusqu’à la fin, prenante.

Photophobia, BECKER Tom

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Photophobia de Tom Becker. Milan, 2017. 14,90 €.

Fonds du CDI.

Quand ils arrivent dans la ville de Saffron Hills, Darla et son père sont bien décidés à prendre un nouveau départ. Malheureusement, Darla s’intègre difficilement dans son lycée, où tous les élèves sont obsédés par les selfies, les grosses voitures et les concours de beauté. Sa situation ne fait qu’empirer quand elle commence a avoir des visions qui la projettent dans le corps d’un meurtrier qui semble s’attaquer à des étudiants de son campus.

Un thriller sympa, plutôt caricatural dans les personnages (les populaires, la punk, la nouvelle mise de côté, le père à la ramasse…) mais dont l’intrigue est bien menée avec une petite dose de surnaturel. Je me suis laissée porter par l’intrigue passant de suspect en suspect sans le découvrir. En bonus les scènes des meurtres sont bien gores.

Et pourtant nous sommes vivants, MILANO Sera

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Et pourtant nous sommes vivants de Sera Milano. Gallimard, 2022. 18 €.

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Au festival d’Amberside, l’impensable se produit: pendant le feu d’artifice, des terroristes tirent sur la foule. Cinq adolescents témoignent. Il y a Joe et Ellie, aussi beaux et magnétiques l’un que l’autre; Violet, élève sérieuse et douce; Peaches, passionnée de théâtre; et March, qui fait tout pour passer inaperçu au lycée. Au cours de cette nuit tragique, ils vont se croiser, s’aider, se perdre, se retrouver. Seule compte une chose: survivre… et vivre à nouveau.

En voilà un roman prenant, dévoré en deux soirées (fini assez tard dans la nuit d’ailleurs) ! Le sujet n’est pas un secret, l’attentat est présent dès le résumé et l’on sait qu’il s’agit d’auditions de témoins survivants de la soirée (d’ailleurs un léger bémol car forcément les 5 personnages principaux sont vivants puisqu’ils racontent, vivants ne voulant pas dire indemnes mais pas de réelles surprises de ce côté-là). J’ai beaucoup aimé de suivre les 5 adolescents de façon entrecroisée, cela correspond bien à ce qu’on imagine d’une telle situation, la difficulté de suivre en permanence ce qu’il se passe, l’inévitable ignorance de ce que deviennent les autres personnes croisées… Une légère critique : le stéréotypage des personnages adolescents  : l’intello, la mal dans sa peau, le beau gosse sûr de lui, la belle-populaire-sportive et l’immigré.

Wilder girls, POWER Rory

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Wilder girls de Rory Power. Robert Laffont, 2020. 17,90 €.

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Acheté pour le CDI.

Voilà bientôt dix-huit mois qu’un mal inconnu, la Tox, a frappé l’île Raxter. Dix-huit mois que le pensionnat pour jeunes filles qui en occupe la pointe a été mis sous quarantaine. D’abord, la Tox a tué les enseignantes, une à une, puis elle a infecté les élèves, dont les survivantes portent désormais ses monstrueux stigmates dans leur chair. Coupées du reste du monde, cernées par les bêtes mutantes qui rôdent dans les bois alentour et livrées à elles-mêmes, celles qui restent n’osent plus sortir de l’enceinte de l’école. Jour après jour, elles attendent le vaccin que le gouvernement leur a promis. Hetty et ses deux meilleures amies, Byatt et Reese, se serrent les coudes malgré les privations, bien déterminées à lutter ensemble jusqu’au bout…

J’ai acheté ce roman pour le CDI lors de la première commande de l’année scolaire, comme souvent à cause de la couverture 🙂 que je trouve très belle et énigmatique. Le contexte sanitaire actuel avec la Covid-19 n’est peut-être pas le meilleur moment pour lire des romans parlant de mutations, de virus et de vaccin introuvable mais j’ai plutôt apprécié ma lecture. L’ambiance est très particulière du fait de l’isolement de ces jeunes filles sur cette île, abandonnée par le gouvernement impuissant à trouver une solution au mal qui les ronge et ronge tous les organismes autour d’elles. On peut y voir la nature qui cherche à reprendre ses droits et à modifier le vivant pour le forcer à s’adapter ou disparaître. Même si ça n’est pas clairement dit, la Tox s’attaque d’une façon spécifique aux jeunes filles au moment de leur puberté ou juste après, façon extrême d’aborder les changements liés à cette période. Les quelques adultes qui restent semblent tous aussi menaçants que le virus lui-même et la figure de ce pensionnat ajoute à l’ambiance apocalyptique et oppressante de ce huis-clos. Petit bémol, j’ai parfois eu du mal à imaginer de vraies adolescentes derrière le récit (dans leur façon de parler ou d’agir) mais comme il s’agit de fantastique cela peut passer. Deuxième réserve : la fin qui pourra dérouter certains lecteurs.