Archives de Tag: fantastique

Jusque dans la terre, RAINSFORD Sue

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Jusque dans la terre de Sue Rainsford. Aux Forges de Vulcain, 2022. 20 €.

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Lecture dans le cadre de la pré-sélection pour le Prix Jean Monnet des Jeunes Européens 2024.

Ada vit avec son père dans une clairière, en bordure d’une forêt, non loin de la ville. Ils passent leur temps à soigner les habitants qui leur confient leurs maux et leurs corps, malgré la frayeur que ces deux êtres sauvages leur inspirent parfois. Un jour, Ada s’éprend de Samson, un de ces habitants. Cette passion, bien vite, suscite le dépit voire la colère du père de la jeune fille et de certains villageois. L’adolescente se retrouve déchirée par un conflit de loyauté entre son héritage vénéneux et cet élan destructeur qui l’emmène loin de tout ce qu’elle a connu.

Dernier roman lu pour la sélection du prix et je ne me souviens pas avoir déjà lu quelque chose de comparable. On est à la frontière entre réel et magie, sans savoir de quel côté l’histoire finira par basculer. On est légèrement hors du temps (il y a des automobiles mais peu d’autres preuves de notre monde), dans un endroit non géolocalisable et emporté dans une histoire déroutante. Il faut accepter de laisser de côté la raison et l’esprit cartésien pour se laisser emporter par Ada et son père et leurs pratiques « magiques » et se laisser prendre par le véritable enjeu du roman : un vrai récit d’émancipation. Le tout est à ka fois poétique et dérangeant mais on ressort de la lecture marqué sans nul doute. Et la couverture est sublime.

Les filles qui ne mouraient pas, MILLWOOD HARGRAVE Kiran

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Les Filles qui ne mouraient pas de Kiran Millwood Hargrave. Michel Lafon, 2021. 16,95 €.

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Le compte X (Twitter) de l’autrice et sa page Wikipédia.

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Le jour de leurs prédictions, où elles auraient dû découvrir leurs destinées, Lil et sa sœur jumelle Kizzy sont arrachées à leur communauté de Voyageurs et réduites à l’esclavage par le cruel seigneur Valcar. Forcée à travailler dans les cuisines du terrifiant château, Lil trouve du réconfort auprès de la douce Mira. Mais autour d’elles, des jeunes filles disparaissent tous les jours sans laisser de trace, et personne ne sait ce qu’elles deviennent… Quand arrive le tour de Kizzy, Lil est prête à tout pour sauver sa sœur des griffes du Dragon qui les tient en otage. Mais elle ignore que ce qu’elle va découvrir surpasse toutes ses craintes…

J’ai acheté et lu Les Graciées au CDI, j’ai acheté dans un premier temps Les Filles qui ne mouraient pas à ma nièce puis j’ai fini par l’acheter pour le CDI, surtout pour la si belle couverture. La quatrième vante une réécriture féministe du conte de Dracula, mais finalement il ne s’agit là que de la dernière partie du roman. la grande majorité de celui-ci se déroule avant et tourne autour des deux héroïnes, qui sont tout de même très intéressantes, dans leurs évolutions. Bien que semblables car jumelles, leurs caractères diffèrent et changent tout au long du récit et des épreuves affrontées. On est dans un conte, presque un récit initiatique mais parfois certaines choses sont un peu « faciles » dans les rebondissements. J’ai malgré tout ça beaucoup aimé cette lecture.

Si l’on me tend l’oreille, VIGNAL Hélène

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Si l’on me tend l’oreille d’Hélène Vignal. Editions du Rouergue, 2019. 14,50 €. Collection doado.

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La page Wikipédia de l’autrice.

Fonds du CDI.

Au Pays des Trois Provinces, les habitants sont partagés entre sédentaires et ambulants. On se méfie toujours un peu de ceux-là qui, allant de foire en foire, connaissent trop de secrets. Mais l’arrivée au pouvoir de Baryte Myrtale, un jeune roi épris de modernité, va tout bousculer : désormais, les ambulants seront assignés à un territoire. Certains d’entre eux vont refuser de perdre leur liberté. Parmi eux, Grouzna, une étrange jeune fille qui sait deviner le destin de chacun. Une fable fascinante et poétique sur le pouvoir des histoires et la révolte collective.

Un roman qui attend dans ma PAL depuis longtemps. Après lecture, je me dis que je ne suis pas sûre qu’il plaise au lycée. Trop poétique, trop proche d’une fable peut-être, bien que très beau quoique un peu long parfois. Je l’ai lu en plusieurs fois sans réellement être accrochée malgré des personnages très intéressants et dont le portrait est fait par petites touches, petit à petit. L’ancrage dans le réel est présent mais on sait bien qu’on est dans un pays imaginaire mais qui conserve beaucoup de ressemblances avec ce qu’on pourrait connaître. Et les lois de Baryte Myrtale pourraient finalement très bien être appliquée dans des états totalitaires. Une situation un peu confondante, en lien avec le côté fable. D’où une lecture mitigée…

La Danse du Soleil et de la Lune, MATSUURA Daruma

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La Danse du Soleil et de la Lune tomes 1 et 2 de Daruma Matsuura. Ki-oon, 2022. 4 tomes parus série en cours.

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Pour un samouraï, l’honneur est plus important que tout. Konosuke aspire à vivre selon les valeurs de sa caste, mais un secret honteux l’en empêche : le métal se tord à proximité de sa peau ! Impossible pour lui d’utiliser la moindre lame, hormis celle de son sabre en bois… Avec un tel handicap, Konosuke ne peut prétendre à un travail digne de son rang. Pire, il est vu comme un lâche qui a peur de se battre dans les règles ! Seul et désargenté, il n’a plus qu’un désir : mourir honorablement par le sabre. Il provoque des pairs au combat, mais son pouvoir écarte leurs armes… Roué de coups et jeté dans une rivière, il glisse lentement vers la mort, quand il sent une étrange présence féminine… Il se réveille chez lui, hagard et déboussolé. C’est alors qu’un vieil homme difforme frappe à sa porte et lui annonce qu’il est demandé en mariage par une jeune femme à la beauté ensorcelante ! Qui est-elle et pourquoi l’a-t-elle choisi, lui, le samouraï raté ?

Une série que je viens d’acheter séduite par le résumé. Les dessins sont très beaux et après lecture des 2 premiers tomes (pour l’instant les seuls achetés) j’aime bien l’histoire aussi. Le premier tome pose l’intrigue et les personnages tout en amenant un développement dans la relation entre Konosuke et Tsuki. Le second développe les éléments fantastiques du récit et amène un nouveau personnage d’importance. Maintenant j’ai hâte de lire la suite.

Les Facétieuses, BEAUVAIS Clémentine

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Les facétieuses de Clémentine Beauvais. Sarbacane, 2022. 17 €. Collection Exprim.

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L’héroïne, Clémentine Beauvais, autrice jeunesse déprimée par une série d’échecs littéraires et amoureux, trébuche sur une curieuse énigme historique : qui était la marraine la bonne fée du petit prince Louis XVII, fils de Louis XVI et Marie-Antoinette? Comment cette fée – dotée, comme toutes ses consoeurs de l’époque, de pouvoirs magiques puissants – a-t-elle pu abandonner le petit prince à une mort atroce ? Plus étrange encore, pourquoi a-t-elle disparu des archives de l’Histoire après la Révolution ? Et si derrière ces mystères se trouvait la clef d’un autre, encore plus grand : Que s’est-il passé le jour où la magie s’est évaporée ?

Dès réception de la commande, j’ai mis de côté Les facétieuses pour ma lecture personnelle en priorité ;-). J’avais hâte de découvrir le nouveau Clémentine Beauvais et voir s’il allait pencher plus du côté des Petites reines ou des plus récents qui sans me déplaire ne m’avaient pas enthousiasmés. Et là j’ai été complètement emportée. J’ai adorée l’univers avec des touches de fantastique et de magie qui ancrent le récit dans un monde, ni tout à fait le nôtre ni tout à fait différent. Au fur et à mesure de l’histoire les éléments fantastiques arrivent mais jamais sans sembler être complètement anachroniques ou pas à leur place. Juste un petit peu déçue par l’extrême fin que je trouve un peu facile mais tout le reste était génial alors on va faire abstraction.

La passeuse de mots livre 1, TWICE Alric et Jennifer

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La Passeuse de mots livre 1 d’Abris et Jennifer Twice. Hachette, 2021. 19 €.

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Dans le royaume de Hélios, les mots ont un pouvoir. Celui de créer, d’équilibrer, puis de détruire le monde. Lorsqu’on les prononce, aucun retour en arrière n’est possible. Arya, une jeune fille de la capitale, est passionnée de livres. Elle en dévore chaque mot. Mais elle est loin de se douter qu’elle est la clé pour sauver son royaume, le seul qui ait restreint l’utilisation de la magie grâce à un traité. Un traité qui ne plaît pas aux rebelles, prêts à tout pour l’éradiquer. À l’aube des changements qui s’annoncent, les Mots se réveillent pour établir l’ordre dans le chaos, la vérité dans l’illusion. Ils attendent leur Appel. Celui de la Passeuse de Mots.

Je ne sais pas trop par où commencer… J’ai acheté ce roman dans la dernière commande après avoir lu des critiques élogieuses et pour la couverture (je ne suis pas déçue elle est magnifique en vrai ainsi que la mise en page). Il y a 2 tomes à suivre dont un qui n’est pas encore paru. Le souci est que j’ai mis énormément de temps à lire ce premier tome… Ce qui n’est pas habituel pour moi. Alors certes, je l’ai commencé à une période qui s’est avérée se charger de plus en plus et beaucoup plus que prévu avec peu de temps pour lire et quand j’en avais peu d’envie. Pas le top donc. Du coup j’ai le sentiment de ne pas être totalement entré dans l’univers du fait de cette lecture hachée. J’ai apprécié ma lecture mais elle ne m’a pas emportée comme je l’aurais imaginée d’un roman de fantasy. Certains passages sont un peu longuets et par moment les péripéties s’enchaînent de façon un peu artificielles. On découvre tout un univers dans les premiers chapitres, univers bouleversé par une tragédie et après, alors qu’on découvre tout le reste du pays, c’est comme si rien ne s’était passé. Perturbant. Les personnages sont plutôt bien esquissés même si parfois leurs traits de caractère sont là encore un peu soulignés de manière artificielle et répétitive. Je suis donc très partagée. Je pense tester le deuxième tome et voir si celui-ci sort à partir de la rentrée.

D’or et d’oreillers, VESCO Flore

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D’or et d’oreillers de Flore Vesco. L’école des loisirs, 2021. 15 €.

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C’est un lit vertigineux, sur lequel on a empilé une dizaine de matelas. Il trône au centre de la chambre qui accueille les prétendantes de Lord Handerson. Le riche héritier a conçu un test pour choisir au mieux sa  future épouse. Chaque candidate est invitée à passer une nuit à Blenkinsop Castle, seule, dans ce lit d’une hauteur invraisemblable. Pour l’heure, les prétendantes, toutes filles de bonne famille, ont été renvoyées chez elles au petit matin, sans aucune explication. Mais voici que Lord Handerson propose à Sadima de passer l’épreuve. Robuste et vaillante, simple femme de chambre, Sadima n’a pourtant rien d’une princesse au petit pois ! Et c’est tant mieux, car nous ne sommes pas dans un conte de fées mais dans une histoire d’amour et de sorcellerie où l’on apprend ce que les jeunes filles font en secret, la nuit, dans leur lit…

Un roman que j’ai dévoré en 2h, acheté pour la très belle couverture et le résumé alléchant. Et je n’ai pas été déçue. Dans un style très poétique mais pas alambiqué ,non plus, Flore Vesco revisite différents contes, les entrelace, les déconstruit pour mieux nous emmener dans son univers fait de mystère, de fantastique et de merveilleux. Il y a une jeune fille curieuse, mais dont la curiosité est positive, qui questionne la place de la femme dans la société et le rôle qui lui est encore souvent assigné ; un prince pas si charmant que ça avec ses zones d’ombres et ses défauts, un château qui semble vivant, des secrets, et jusque ce qu’il faut de magie. Et parmi tout ça un éveil à la sexualité, un roman qui possède un érotisme sous-jacent. Rien n’est jamais dit clairement, tout est esquissé ce qui propose du coup plusieurs niveaux de lectures selon le public. C’est une très belle lecture, une vraie découverte.

Ember Queen, SEBASTIAN Laura

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Ember Queen de Laura Sebastian. Albin Michel, 2020. 19,90 €.

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Chronique tome 1 et tome 2.

Prisonnière de l’usurpateur de son trône pendant des années, Theodosia a repris sa liberté, ne renonçant à aucune concession, aucun sacrifice. Pendant des années, on lui a imposé une couronne de cendres, mais c’est bien le feu qui coule dans ses veines, le feu de sa mère, le feu d’Astrée. Aujourd’hui libre, à la tête d’une armée de hors-la-loi, Theodosia n’a qu’une idée en tête : libérer son peuple et reprendre la place qui lui revient de droit. Pour cela, elle devra affronter la nouvelle Kaiserin, et son pouvoir mystérieux. La nouvelle Kaiserin, celle qui a un jour été sa propre sœur…

J’attendais la conclusion de la trilogie car la fin du tome 2, un tome de transition, nous laissait sur notre faim. J’ai bien aimé la fin malgré quelques moments prévisibles et « convenus » et on continue de se laisser emporter dans cet univers magique malgré quelques petites répétitions au niveau de l’intrigue. Le personnage de Theo grandit et mûrit, gagne en sagesse et en réflexion et n’est plus une petite adolescente un poil irritante. Les personnages secondaires restent cependant mes préférés, notamment Art et Heron sans surprise.

Hunger games. La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur, COLLINS Suzanne

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Hunger Games. La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur de Suzanne Collins. PKJ, 2020. 19,90 €.

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C’est le matin de la Moisson qui doit ouvrir la dixième édition annuelle des Hunger Games. Au Capitole, Coriolanus Snow, dix-huit ans, se prépare à devenir pour la première fois mentor aux Jeux. L’avenir de la maison Snow, qui a connu des jours meilleurs, est désormais suspendu aux maigres chances de Coriolanus. Il devra faire preuve de charme, d’astuce et d’inventivité pour faire gagner sa candidate. Mais le sort s’acharne. Honte suprême, on lui a confié le plus misérable des tributs : une fille du district Douze. Leurs destins sont désormais liés. Chaque décision peut les conduire à la réussite ou à l’échec, au triomphe ou à la ruine. Dans l’arène, ce sera un combat à mort. Pour assouvir son ambition, Coriolanus parviendra-t-il à réprimer l’affection grandissante qu’il ressent pour sa candidate, condamnée d’avance ?

Grande fan de la trilogie Hunger Games que j’avais dévorée, j’étais un peu frileuse à la sortie de ce prequel l’an dernier, pas à l’idée de retrouver Panem, mais plus à celle de découvrir l’adolescence de Coriolanus Snow. J’avais un peu peur qu’on adoucisse le personnage, pour lui donner des « raisons » d’être si dur comme c’est la mode, notamment chez Disney, pour expliquer le « pourquoi sont-ils méchants ? » des méchants. J’ai donc mis un moment avant de me lancer dans la lecture. Outre quelques longueurs et un manque d’intérêt pour le personnage, plutôt détestable ce qui est rassurant, j’ai apprécié me retrouver dans le Panem post-guerre, alors qu’il essaye encore de se relever et que les Hunger Games n’en sont qu’à leurs balbutiements. On retrouve plein de clins d’oeil à la trilogie d’origine, de façon plus ou moins habile. La lecture n’a pas été désagréable mais m’a donné envie de relire les tomes précédents.

Your name, RANMARU Kotone, SHINKAI Makoto

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Your name de Kotone Ranmaru et Makoto Shinkai. Pika, 2017. 3 tomes.

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Mitsuha, une jeune fille élevée dans une famille traditionnelle, s’ennuie dans ses montagnes natales et voudrait connaître la vie excitante d’une grande ville. À Tokyo, Taki est débordé, entre le lycée, son travail à temps partiel et ses amis.
Un jour, Mitsuha rêve qu’elle est un jeune homme à Tokyo, tandis que Taki se voit en rêve dans la peau d’une adolescente du Japon rural… Contre toute attente, leurs rêves respectifs sont devenus réalité : leurs corps se sont échangés et chacun vit la vie de l’autre ! Attirés de façon inexplicable, Mitsuha & Taki vont tout faire pour se retrouver bien que le temps et l’espace semblent les séparer…

J’avais entendu parler de cette série lors de son adaptation en animé, notamment par les élèves, mais je n’avais jamais pris le temps de la lire, même après l’avoir achetée pour le lycée. J’ai plutôt aimé l’histoire et comme souvent avec les séries courtes le côté « rebondissements inutiles à répétition » était absent donc ça me convient. Le petit côté fantastique n’est pas dérangeant et l’opposition entre la ville moderne et la campagne traditionnelle est intéressant.