Archives Mensuelles: Mai 2021

Le Tigre des neiges, HIGASHIMURA Akiko

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Le Tigre des neiges tome 1 d’Akiko Higashimura. Le Lézard noir, 2015. 13 €.

Fonds du CDI.

Et si Kenshin Uesugi, puissant seigneur de guerre ayant vécu durant l’époque Sengoku, au XVIe siècle, était en réalité une femme ? La mangaka Akiko Higashimura part de cette théorie existante pour nous proposer un manga historique relatant la vie de ce stratège hors pair surnommé le « Tigre d’Echigo ». L’histoire commence en 1529, à la naissance du troisième enfant de Tamekage Nagao, seigneur du château de Kasugayama. Son fils aîné n’ayant pas l’étoffe d’un guerrier, Tamekage veut faire de ce dernier-né son héritier, mais à son grand désespoir, c’est une fille qui naît. Il décide alors de l’élever comme un garçon et le nomme « Torachiyo ». Véritable garçon manqué, Torachiyo va grandir dans un petit château des montagnes, sans savoir quel incroyable destin l’attend…

Je n’ai pour l’instant que le premier tome au CDI et les élèves ne m’ont pas manifesté beaucoup d’intérêt pour le titre mais après lecture, moi je trouve l’histoire très intéressante et le dessin très beau. Je n’avais bien entendu jamais parlé de ce seigneur de guerre japonais. Ce premier tome permet d’installer l’intrigue et Tora est encore jeune donc on ne rentre pas encore dans le coeur du sujet, mais on verra la suite.

Hunger games. La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur, COLLINS Suzanne

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Hunger Games. La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur de Suzanne Collins. PKJ, 2020. 19,90 €.

Sur le site de l’éditeur.

Sur le site de l’auteure.

Fonds du CDI.

C’est le matin de la Moisson qui doit ouvrir la dixième édition annuelle des Hunger Games. Au Capitole, Coriolanus Snow, dix-huit ans, se prépare à devenir pour la première fois mentor aux Jeux. L’avenir de la maison Snow, qui a connu des jours meilleurs, est désormais suspendu aux maigres chances de Coriolanus. Il devra faire preuve de charme, d’astuce et d’inventivité pour faire gagner sa candidate. Mais le sort s’acharne. Honte suprême, on lui a confié le plus misérable des tributs : une fille du district Douze. Leurs destins sont désormais liés. Chaque décision peut les conduire à la réussite ou à l’échec, au triomphe ou à la ruine. Dans l’arène, ce sera un combat à mort. Pour assouvir son ambition, Coriolanus parviendra-t-il à réprimer l’affection grandissante qu’il ressent pour sa candidate, condamnée d’avance ?

Grande fan de la trilogie Hunger Games que j’avais dévorée, j’étais un peu frileuse à la sortie de ce prequel l’an dernier, pas à l’idée de retrouver Panem, mais plus à celle de découvrir l’adolescence de Coriolanus Snow. J’avais un peu peur qu’on adoucisse le personnage, pour lui donner des « raisons » d’être si dur comme c’est la mode, notamment chez Disney, pour expliquer le « pourquoi sont-ils méchants ? » des méchants. J’ai donc mis un moment avant de me lancer dans la lecture. Outre quelques longueurs et un manque d’intérêt pour le personnage, plutôt détestable ce qui est rassurant, j’ai apprécié me retrouver dans le Panem post-guerre, alors qu’il essaye encore de se relever et que les Hunger Games n’en sont qu’à leurs balbutiements. On retrouve plein de clins d’oeil à la trilogie d’origine, de façon plus ou moins habile. La lecture n’a pas été désagréable mais m’a donné envie de relire les tomes précédents.

Dans le sens du vent, IRIE Aki

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Dans le sens du vent 1 d’Aki Irie. Soleil manga, 2020. 7,99 €.

Sur le site de l’éditeur.

Fonds du CDI.

Kei Miyama, un détective indépendant de 17 ans, vit avec son grand-père français en Islande. Comme les autres hommes de sa famille, il dispose d’un pouvoir atypique. Le sien consiste à pouvoir communiquer avec les appareils électriques et les automobiles. Mais sa vie bascule soudainement lorsqu’un détective japonais en congés sur l’île lui annonce l’assassinat de son oncle et sa tante par le propre frère de Kei. Qui croire ? Convaincu de l’innocence de ce dernier, le jeune détective va mener l’enquête.

Ce manga est un peu un ovni, il ne ressemble à aucun de ceux que j’ai pu lire (certes j’en ai pas lu beaucoup non plus…). Déjà il se déroule en Islande, pays cher à mon coeur, et très exotique pour le style. On retrouve bien les paysages et le vide grandioses de ce pays isolé. Ensuite les personnages ne sont pas particulièrement sympathiques, certains bourrus, d’autres énigmatiques. Enfin l’histoire se met lentement en place dans le premier tome et l’enquête n’apparaît que dans les dernières pages donnant envie au lecteur d’en savoir plus in-extremis.

La lanterne de Nyx, TAKAHAMA Kan

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La lanterne de Nyx 01 de Kan Takahama. Glénat, 2019. 10,75 €.

Sur le site de l’éditeur.

Fonds du CDI. Sélection prix Minami Manga 2020-21.

1878, la France fait rayonner sa puissance industrielle et culturelle en organisant des expositions universelles, tandis que le Japon s’ouvre au monde après 200 années d’isolationnisme. À Nagasaki, Miyo, orpheline qui a pour seul talent le don de clairvoyance au travers des objets qu’elle touche, parvient à trouver un emploi chez Vingt, commercialisant des objets importés d’Europe. Au contact de l’Occident, elle découvrira un monde nouveau qui la conduira jusqu’à Paris…

Un titre original par son sujet et la découverte du Japon historique qu’il propose. Le don de clairvoyance est un prétexte pour mettre en contact des personnages très opposés qui vont apprendre l’un de l’autre et d’expliquer de nombreuses choses sur les objets présentés. La mise en relation du Japon traditionnel et des objets et coutumes occidentales du 19ème siècle est très intéressante. Mais comme souvent les premiers tomes, il s’agit d’une exposition, reste à voir la suite si l’histoire s’étoffe un peu.

Your name, RANMARU Kotone, SHINKAI Makoto

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Your name de Kotone Ranmaru et Makoto Shinkai. Pika, 2017. 3 tomes.

Sur le site de l’éditeur.

Fonds du CDI.

Mitsuha, une jeune fille élevée dans une famille traditionnelle, s’ennuie dans ses montagnes natales et voudrait connaître la vie excitante d’une grande ville. À Tokyo, Taki est débordé, entre le lycée, son travail à temps partiel et ses amis.
Un jour, Mitsuha rêve qu’elle est un jeune homme à Tokyo, tandis que Taki se voit en rêve dans la peau d’une adolescente du Japon rural… Contre toute attente, leurs rêves respectifs sont devenus réalité : leurs corps se sont échangés et chacun vit la vie de l’autre ! Attirés de façon inexplicable, Mitsuha & Taki vont tout faire pour se retrouver bien que le temps et l’espace semblent les séparer…

J’avais entendu parler de cette série lors de son adaptation en animé, notamment par les élèves, mais je n’avais jamais pris le temps de la lire, même après l’avoir achetée pour le lycée. J’ai plutôt aimé l’histoire et comme souvent avec les séries courtes le côté « rebondissements inutiles à répétition » était absent donc ça me convient. Le petit côté fantastique n’est pas dérangeant et l’opposition entre la ville moderne et la campagne traditionnelle est intéressant.

Nos c(h)oeurs évanescents, KAMATANI Yuhki

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Nos c(h)leurs évanescents tome 1 de Yuhki Kamatani. Akata, 2020. 8,25 €.

Sur le site de l’éditeur.

Fonds du CDI. Sélection prix Minami Manga 2020-21.

Yutaka Aoi est un jeune garçon particulièrement sensible et réservé. Introverti, c’est grâce à la musique et au chant qu’il s’ouvre aux autres. Aussi, en entrant au collège, il souhtaite en intégrer la chorale. Avec sa voix d’ange très cristalline, il espère même devenir soprano. Mais tandis que la chorale manque de voix masculines, acceptera-t-on qu’il interprète une partie souvent confiée à des femmes ?

Un sujet plutôt original, un dessin très doux et délicat mais je n’ai pas forcément réussi à vraiment entrer dedans et à ma passionner suffisamment pour avoir envie de découvrir la suite. Le personnage principal, hypersensible est intéressant ainsi que d’autres personnages secondaires comme Tomo mais je ne sais pas si le sujet pourra tenir de nombreux volumes sans lasser.

Vous êtes fous d’avaler ça ! BRUSSET Christophe

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Vous êtes fous d’avaler ça ! Un industriel de l’agroalimentaire dénonce de Christophe Brusset. J’ai lu, 2015. 7,50 €.

Sur le site de l’éditeur.

Fonds du CDI.

Matières premières avariées, marchandises trafiquées, contrôles d’hygiène contournés, Christophe Brusset dénonce les multiples dérives dont il est, depuis vingt ans, le complice ou le témoin dans les coulisses de l’industrie agroalimentaire. Ingénieur de haut niveau devenu dirigeant au sein de groupes internationaux, à 44 ans, il a décidé de « faire aujourd’hui son devoir » et de briser la loi du silence. Piment indien rempli de crottes de souris, thé vert de Chine bourré de pesticides, faux safran marocain, viande de cheval transformée en boeuf, confiture de fraises sans fraises, origan coupé aux feuilles d’olivier, etc. Les arnaques qu’il révèle sont nombreuses mais ses conseils rassemblés dans son « guide de survie en magasin » devraient vous permettre d’en déjouer la plupart. Christophe Brusset raconte la course de vitesse planétaire entre fraudeurs pour fournir aux industriels des matières premières toujours moins chères. Son récit effarant est une plongée saisissante et pleine d’humour dans un monde souvent sans foi ni loi. « Soyons directs, ce qui intéresse les industriels, c’est votre argent. Pas votre bonheur ni votre santé ! »

Même si je n’ai rien appris de totalement nouveau me doutant bien des combines utilisées par les industriels pour toujours tirer les prix vers le bas, certaines sont dégoûtantes, d’autres tout simplement injustes et révoltantes. Après la lecture cela devient compliqué de faire les courses, et il va falloir que je continue de faire le tri dans mes placards et pourtant je n’utilise pas beaucoup de produits fortement modifiés mais c’est à vous dégoûter des épices et condiments.