Celle qu’il attendait de Baptiste Beaulieu. Le livre de poche, 2021. 7,90 €.
Compte Instagram et page Wikipédia de l’auteur.
Fonds du CDI.
Eugénie D. déborde d’imagination et de projets farfelus pour s’isoler d’un monde qui l’effraie. Elle sait les hommes prompts à arracher les ailes des femmes. Joséphin, chauffeur de taxi mutique, est né dans un pays en guerre. Il charrie sa maigreur et sa méfiance des hommes. Pour oublier sa mélancolie, il tourne la terre sous ses mains à l’infini. Leurs vies basculent quand ces deux empotés magnifiques se croisent sur un quai de gare. Une rencontre improbable, une histoire d’amour hors du temps.
Je continue dans ma lecture de l’oeuvre de Baptiste Beaulieu, avec toujours autant de plaisir (même si un peu moins emballée par le précédent lu). Très vite on se retrouve ici, certes dans une histoire d’amour (c’est dans le résumé), mais aussi dans un conte mélancolique et fantaisiste. J’ai par moment eu l’impression de retrouver des bribes de l’univers poétique et singulier de Mathias Malzieu. Les deux personnages sont des écorchés, des abimés, avec tous les deux un passé lourd que l’on va découvrir peu à peu. Et ils vont s’apprivoiser, chacun aidant l’autre à surmonter ses fêlures. Jusqu’à l’événement… A partir du moment où il est mentionné, la tension monte chez le lecteur et le soulagement n’est que de courte durée. Le tout compose une fable sur le temps, l’amour et l’acceptation de soi, tout en douceur. La lecture dont j’avais besoin après la précédente, plutôt rude et pendant ces fêtes de Noël.