Archives de Tag: manipulation

Alice, PERKS Heidi

Par défaut

Alice d’Heidi Perks. Le livre de poche, 2019. 8,40 €.

Sur le site de l’éditeur.

Sur le site de l’autrice.

Fonds du CDI.

Harriet avait confié sa fille à sa meilleure amie Charlotte pour un après-midi à la kermesse de l’école. Charlotte est persuadée de n’avoir quitté Alice des yeux qu’une fraction de seconde. Le temps pour la fillette de se volatiliser. Dévastée, Harriet ne peut plus envisager de revoir Charlotte. Elle ne lui fera sans doute jamais plus confiance. Mais elle n’aura pas le choix. Car, deux semaines plus tard, les deux femmes sont convoquées par la police pour être interrogées séparément. Il semblerait que chacune d’elles ait des choses à se reprocher…

Un polar psychologique très prenant (obligée de finir tard le soir) avec des personnages intriguants. La première partie installe vraiment une ambiance pesante et on sent peu à peu où est le vrai problème et la disparition de la fillette devient presque accessoire. Quand dans la deuxième partie tout se met enfin en place jusqu’au dénouement final. Un suspense bien mené et une écriture efficace.

Le péché originel de Tokapi. TAIZAN5

Par défaut

Le péché originel de Takopi de Taizan5. Pika, 2023. 7,20 €. 2 tomes.

Sur le site de l’éditeur.

Prêtés par une élève.

Takopi est un petit extraterrestre arrivé tout droit de la planète Happy, pour répandre la joie sur Terre ! Sauf que la première personne à lui tendre la main est Shizuka, une fillette au visage infiniment triste… Aussitôt, Takopi se donne pour mission de lui rendre le sourire à l’aide de ses fantastiques “happy gadgets” ! Mais le petit alien est loin d’imaginer la noirceur de l’environnement dans lequel évolue l’écolière. L’innocence et la bonne volonté de Takopi vont peu à peu l’entraîner dans une situation inextricable… Jusqu’à ce que le pire se produise.

Mon élève nous a parlé de ce manga au dernier club manga, et me l’a prêté car j’étais curieuse. Après lecture je suis un peu déroutée. Déjà parce qu’il y a les grands yeux larmoyants et les ellipses qui m’énervent dans ce type de manga. Ensuite je trouve que deux tomes obligent l’action à se précipiter et à parfois être du coup très bizarre, voire peu claire, dans l’enchaînement des événements. Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages. Tajopi est le seul a un peu sauver, mais seulement au début car après on comprend que d’avoir voulu bien faire est la raison de tout le bazar qui suit… Pas un achat pour le CDI.

Point de fuite, COLOT Marie et GUILBERT Nancy

Par défaut

Point de fuite de Marie Colot et Nancy Guilbert. Gulf stream édition, 2020. Collection Electrogène. 18 €.

Sur le site de l’éditeur.

Sur le site de Marie Colot.

Fonds du CDI.

Mona, lycéenne lumineuse, a tout pour être heureuse : une chouette famille, du talent pour le dessin – passion dont elle veut faire son métier – et depuis peu, un amoureux prévenant et merveilleux. Elle ne remarque pas qu’insidieusement, ce dernier l’enferme dans une étreinte malsaine, transformant son existence en cauchemar. Désormais, face au miroir, les traits tirés, qui aurait cru que Mona ressemblerait un jour à ce tableau qu’elle a tant étudié, celui de la Femme qui pleure ? Autour de la jeune fille gravitent Marin, son meilleur ami, Lya, voisine dont elle ravive le passé douloureux, Esther, alliée inattendue, et Cassien, poète et témoin de la cruauté humaine sous toutes ses formes. Tous mêlent leurs destins au sien, pour l’aider à s’échapper de cette toile dans laquelle tant d’autres avant elle sont tombées.

J’ai acheté ce roman à sa sortie car je trouve cette collection très belle et souvent les titres très bien. Il a fait plusieurs allers-retours entre le CDI et chez moi jusqu’à la semaine dernière où je me suis dit que cette fois je le lisais. Et aucun regret. Finis en trois soirs (dont un tard pour finir), malgré un sujet terrible et prenant. Les chapitres alternent les points de vue des différents protagonistes, sauf celui d’Ycare dans la seconde partie, comme si sa voix et ce qu’il avait à dire n’avait plus d’importance (ce qui est vrai en quelque sorte, car ça n’est pas à lui de mentionner les horreurs qu’il commet). Cette alternance permet de s’attacher aux différents personnages, d’imaginer les liens entre eux au fur et à mesure et d’espérer une fin plus optimiste. Un vrai coup de coeur.

13 minutes, PINBOROUGH Sarah

Par défaut

13 minutes de Sarah Pinborough. Castelmore, 2018.

Sur le site de l’éditeur.

La page Wikipédia de l’auteure.

Fonds du CDI

« Je suis morte pendant treize minutes. Et maintenant je veux savoir pourquoi. »

Natasha, seize ans et reine du lycée de Brackston, ne se souvient pas comment elle a fini dans les eaux glacées de la rivière. La seule chose qu’elle sait : ce n’était pas un accident. D’après le proverbe, il faut être proche de ses amis et encore plus de ses ennemis. Sauf que, au lycée, il est parfois difficile de les différencier. Ses amies l’aiment, Natasha en est sûre. Mais ça ne veut pas dire qu’elles n’ont pas essayé de la tuer…

Un roman acheté pour le CDI il y a quelques temps mais que je n’avais pas encore eu le temps de lire. Après que ma nièce l’ai dévoré en 2 jours cet été cela m’a intrigué et je me suis plongé à mon tour dedans. Moins rapidement, travail oblige mais en voulant à tout prix le finir minuit passé… On retrouve pas mal de poncifs de la littérature young adult (le groupes de lycéennes adulées, la drogue, le spectacle de théâtre, les coups bas et les premières expériences sexuelles…) mais les personnages ont des côté sombres qui dénotent et qui apportent une certaine originalité. Et l’histoire est prenante car si on découvre certains éléments en même temps que l’héroïne, on commence à en supposer également d’autres, beaucoup plus sombres et imprévisibles. Jusqu’à la fin, plutôt surprenante.

Ma fureur, DOWNHAM Jenny

Par défaut

Ma fureur de Jenny Downham. PKJ, 2020. 18,50 €.

Sur le site de l’éditeur.

Fonds du CDI.

John a l’air parfait, Lexi, sa belle-fille, semble être une adolescente difficile. Mais les apparences sont parfois trompeuses… À la maison, Lexi vit un enfer. John, son beau-père, est un homme agressif qui ne tolère pas la moindre erreur. De son côté, la jeune fille s’énerve vite, elle a des accès de colère terribles. La fameuse « crise d’adolescence », sans doute… Mais Lexi en est persuadée : c’est John qui n’a pas un comportement normal. Il semble déterminé à l’isoler de tous ceux qu’elle aime, et compte bien épouser sa mère. Pourra-t-elle dévoiler à temps le vrai visage de John et empêcher ce mariage ?

Un roman prenant, malgré quelques longueurs, qui pousse à s’interroger sur les gestes ou paroles qui parfois semblent anodins mais dont l’accumulation devient de la maltraitance. J’ai aussi beaucoup aimé la vision des adultes sur les histoires d’amour naissantes des ados, entre ce qu’ils perçoivent, la réalité et ce qu’il peut y avoir derrière. Le fait que Lexi soit en pleine adolescence laisse planer le doute sur qui est le « monstre » mais jamais le personnage de John ne nous est décrit sous un jour sympathique. Par contre la fin m’a un peu déçue. J’aurais sûrement préféré quelque chose de plus net, de plus tranché.

Par le feu, HILL Will

Par défaut

Par le feu de Will Hill. Casterman, 2019. 16,90 €.

Sur le site de l’éditeur.

Fonds du CDI.

Avant, elle vivait derrière la clôture.
Elle n’avait pas le droit de quitter la Base.
Ni de parler à qui que ce soit.
Parce que Père John contrôlait tout et qu’il établissait des règles.
Lui désobéir pouvait avoir des conséquences terribles.
Puis il y a eu les mensonges de Père John.
Puis il y a eu le feu…

« La Légion de Dieu » est la famille de Moonbeam. Les règles y sont strictes, les étrangers proscrits car « Servants du Serpent » tout comme la lecture, les loisirs, penser par soi-même, aimer… Et toutes ces règles sont éditées par le tout-Puissant Père John. Quand commence le roman, une catastrophe a eu lieu et la Légion est détruite. Moonbeam et d’autres enfants sont les seuls survivants, des enfants embrigadés qu’il faut habituer à la vie et désintoxiquer. Au fur et à mesure des séances de thérapie, Moonbeam raconte et on plonge avec elle dans l’horreur des fanatiques et des sectes… J’ai beaucoup aimé le personnage principal et la relation qu’elle lie peu à peu avec son psychiatre et l’agent du FBI qui l’interroge, la mise en confiance très progressive qui se joue et dont nous voyons l’avancée par l’évolution du récit, les vérités qui replacent les mensonges notamment avec plusieurs versions d’une même scène. On ne peut s’empêcher de se demander ce que nous ferions si quelqu’un de notre famille tombait dans de tels pièges. Certaines scènes sont glaçantes mais c’est l’espoir qui ressort de la lecture au final.

 

Le Patient, LE BOUCHER Timothé

Par défaut

Le Patient de Timothé Le Boucher. Glénat, 2019. 25€.

Sur le site de l’éditeur.

La page Wikipédia de l’auteur.

Acheté pour le CDI.

La police arrête une jeune fille errant dans la rue, couverte de sang, un couteau à la main. En se rendant chez elle, les agents découvrent avec effroi une scène de massacre : toute sa famille a été assassinée… 6 ans plus tard, Pierre Grimaud, l’unique survivant du « massacre de la rue des Corneilles », se réveille d’un profond coma. L’adolescent de 15 ans qu’il était au moment des faits est aujourd’hui un jeune homme de 21 ans. Désorienté, encore paralysé et souffrant d’amnésie partielle, il est pris en charge par le docteur Anna Kieffer, psychologue spécialisée sur les questions de criminologie et de victimologie. Pendant leurs séances, Anna tente de l’amener à se souvenir des circonstances du drame, malgré ses pertes de mémoire. Pierre lui évoque la présence mystérieuse d’un « homme en noir » qui hante ses rêves, probable réponse inconsciente à son traumatisme. Après plusieurs rendez-vous, Anna découvre en Pierre un être sensible et très intelligent. Touchée par son histoire, elle se met même à le prendre en affection. Petit à petit, une véritable complicité s’installe entre eux. Anna n’imagine pas à quel point ce patient va changer sa vie…

Une bande-dessinée achetée fin 2020 que je n’avais pas encore eu le temps de lire. Avec ce nouveau confinement, je vais pouvoir rattraper un peu de retard sur les 3 dernières commandes. Une histoire prenante avec des retournements de situation, des personnalités troubles et une fin plutôt surprenante. La question de la manipulation est centrale, que se soit celle des souvenirs, ou simplement le fait de manipuler les autres pour qu’ils pensent ou fassent ce qu’on veut. Une très belle découverte, qui me donne envie de plonger dans le travail de l’auteur et notamment son volume précédent Ces jours sui disparaissent.